Hollande sur le crash de l’avion Air Algérie: « Je n’ai voulu écarter aucune hypothèse. Tout sera examiné »

Les drapeaux seront mis en berne pendant trois jours à compter de lundi en France en hommage aux 54 victimes françaises du vol AH5017 d’Air Algérie, qui s’est écrasé jeudi au Mali, a annoncé samedi François Hollande, après avoir reçu leurs familles.

Les informations des deux boîtes noires de l’appareil, qui ont été retrouvées, seront exploitées dans un "délai rapide", a promis le chef de l’Etat. "Si des faisceaux d’indices laissent penser que les conditions météorologiques ont été déterminantes, je n’ai voulu écarter aucune hypothèse (…) Tout sera examiné", a-t-il dit.

Le chef de l’Etat a également annoncé que les familles des victimes qui voudraient se rendre sur place seraient accompagnées et qu’une stèle serait érigée sur le site de la catastrophe.

Il a aussi assuré que tous les corps seraient ramenés en France, "lorsque ce sera possible", et ajouté qu’un coordinateur serait désigné pour le soutien des familles.

François Hollande, qui s’est entretenu pendant trois heures avec les familles au ministère des Affaires étrangères, a salué leur courage et leur "dignité remarquable".

"Nous leur devons solidarité, compassion et soutien" mais également la vérité, a ajouté le chef de l’Etat français, dont c’était la troisième intervention en trois jours sur ce drame, sur les causes duquel il s’est abstenu de prendre position.

Il a assuré que l’endroit où s’est écrasé l’avion, dans l’est du Mali, près de la frontière du Burkina Faso, dans une zone difficile d’accès, était désormais sécurisé par un détachement militaire français, malien et de l’Onu.

Il a rappelé qu’il y avait deux enquêtes en cours, l’une administrative et l’autre technique, avec une vingtaine de fonctionnaires français, notamment des gendarmes, sur place.

Une information judiciaire sera très prochainement ouverte et des plaintes déposées, comme c’est normalement le cas dans ce type de catastrophe, a-t-il ajouté.

"Donc il y aura là aussi une coopération judiciaire internationale avec le Mali, avec l’Algérie, avec le Burkina Faso", a précisé François Hollande.

François Hollande avait convoqué samedi matin, pour la troisième fois depuis cette catastrophe, une réunion de crise avec le Premier ministre, Manuel Valls, et plusieurs autres membres du gouvernement – Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Frédéric Cuvillier (Transport).

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