Des membres du gouvernement ont réagi très rapidement après l’expulsion de Leonarda pour dénoncer les conditions dans lesquelles l’adolescente a été interpellée. Le porte-parole du PS, David Assouline, demande, dès mardi, que "les circonstances et les responsabilités" soient "clairement établies". Pour le ministre de l’éducation, Vincent Peillon, c’est le lieu et le moment de l’interpellation qui posent problème. Il ne critique pas le travail de son collègue de l’intérieur mais déclare, mercredi, à la sortie du conseil des ministres : "Je demande qu’on sanctuarise l’école", avant d’ajouter qu’il "souhaite que ce genre de situation ne se reproduise pas".
La compagne du président de la République, Valérie Trierweiler, s’émeut également sur cette question, lors d’une rencontre avec la presse à Angers : "On ne franchit pas certaines frontières et la porte de l’école en est une."
"Il semble que cette intervention sur le temps scolaire soit une erreur", ajoute Cécile Duflot, ministre du logement. Le ministre délégué à la ville, François Lamy, estime quant à lui que "la souplesse nécessaire n’a pas été appliquée" et la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, déclare que "si les choses se sont passées telles qu’elles sont décrites ici ou là", elles sont "éminemment choquantes".
Beaucoup, essentiellement à gauche, affirment que cette expulsion ne correspond pas aux valeurs prônées par le Parti socialiste et par la gauche en général.