Hollande poursuit sa visite de « travail » et d' »amitié » au Maroc

Le président français François Hollande poursuit dimanche à Tanger sa visite de travail et d’amitié, sur le terrain économique et environnemental, pour renouer des relations sereines avec le Maroc, partenaire traditionnel et important de la France au Maghreb.

M. Hollande a entamé sa seconde journée au royaume par un petit déjeuner avec des entrepreneurs français, avant une réception à 10H00 GMT de la communauté française au consulat.

Il doit ensuite poser la première pierre d’un Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE) et signer avec Mohammed VI un "Appel de Tanger" pour "la réussite" de la prochaine conférence climat (COP21) qui se tient à Paris entre le 30 novembre et le 11 décembre.

Le Maroc, qui doit organiser la COP22 en 2016 à Marrakech, fait figure de bon élève dans ce domaine. Il est le premier pays du Maghreb à avoir remis sa contribution pour la Conférence de Paris, avec l’objectif de passer à 42% d’énergies renouvelables d’ici à 2020 et de réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 2010.

Accompagné de cinq ministres et d’une délégation étoffée de chefs d’entreprises, M. Hollande visitera, après un déjeuner privé avec le roi, les nouvelles infrastructures du port de Tanger.

Samedi, M. Hollande avait pu découvrir les rames flambant neuves du TGV marocain, livrées par Alstom, qui doit entrer en service en 2017-2018 pour relier à terme Tanger à Casablanca et dont l’exploitation fait l’objet d’un partenariat entre la SNCF et l’ONCF (l’Office des Chemins de fer marocains).

Sur le plan sécuritaire, la visite de M. Hollande a permis de resserrer les liens avec le royaume, resté stable au milieu des soubresauts du Printemps arabe. Les deux pays, qui ont durci récemment leur arsenal législatif anti-terroriste, ont par ailleurs décidé d’unir leurs efforts pour la formation d’imams à l’Institut Mohammed VI, ouvert en mars à Rabat.

Le président français et le souverain ont ainsi signé samedi une déclaration conjointe stipulant que cette formation devra promouvoir "un islam du juste milieu" conforme aux "valeurs d’ouverture et de tolérance" mais aussi "pleinement ancré dans les valeurs de la République et de la laïcité".

Selon l’entourage du président français, "une cinquantaine d’imams français" pourraient suivre chaque année dans cet institut une formation religieuse, complétée par un enseignement civique assuré par la France.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite