Hollande et Aubry affirment « former une bonne équipe de double »

François Hollande et Martine Aubry ont affiché malgré des « désaccords » leur bonne entente samedi à Lille, affirmant « former une bonne équipe de double » à l’occasion de la venue de la chef d’Etat dans le Nord pour la finale de la coupe Davis.

"Il faut toujours jouer collectif, on a formé l’équipe de double!", a plaisanté le président à la sortie de son déjeuner avec son ancienne rivale des primaires socialistes. Une réponse à son hôte qui avait déclaré peu avant son arrivée: "C’est comme si on jouait le double ensemble face aux difficultés de la crise".

Arrivé vers 13 heures sous des sifflets et des cris de "Hollande démission", le chef de l’Etat est ressorti d’un déjeuner chez Meert, célèbre enseigne lilloise, dans une ambiance beaucoup plus conviviale, multipliant les poignées de main et les photos avec des smartphones des badauds.

Au milieu d’une cohue de journalistes, François Hollande a également commenté, avant son déroulement, le double de la finale de la coupe Davis entre la Suisse et la France.

"Aujourd’hui c’est une grande compétition pour la France et c’est aussi une belle journée pour Lille".

"Je suis toujours pour la France, mais il faut mériter la victoire, elle ne vient pas parce qu’on la proclame", a-t-il lancé, avant de quitter avec Mme Aubry le Vieux-Lille pour rejoindre le stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq.

Un peu plus tôt, l’ex-numéro un du PS avait évoqué, elle, des "désaccords" avec la politique du gouvernement, maniant ainsi le chaud et le froid lors de l’inauguration samedi matin du marché de Noël.

"On est du même côté"

"Moi j’ai tout fait pour que François Hollande gagne. J’ai des désaccords évidemment, j’ai des accords aussi, et nous parlons de tout cela de manière extrêmement conviviale, n’en déplaise aux journalistes", a assuré l’ex-numéro un du PS.

"On est du même côté!", a-t-elle plaisanté, titillant les journalistes qui ne cherchent que "les oppositions", tout en répondant très volontiers à leurs questions.

"Je sais bien que vous aimez bien toujours créer des haines. Moi je ne hais pas, parce que quand on hait ou quand on n’aime pas quelqu’un, on se rend malade soi-même", a enchaîné Martine Aubry, radieuse, au milieu de la foule du marché de Noël, où étaient présents de nombreux supporters de l’équipe suisse, facilement reconnaissables à leurs tenues.

"Il reste deux ans et demi (avant la fin du quinquennat, ndlr) et je ferai tout pour que ces deux ans et demi conduisent à la réussite là, à ma place. C’est ce que je dirai aussi au président à l’heure du déjeuner", a-t-elle dit. Une manière de reprendre sur un ton plus positif des déclarations faites cet été où elle affirmait "qu’il n’était pas trop tard pour réussir le quinquennat".

Quant à savoir s’ils pourraient travailler ensemble, Mme Aubry dont on a souvent parlé comme possible Premier ministre, a ironisé: "La question ne se pose pas. Je suis maire de Lille. Pour l’instant je ne vais pas lui demander de venir s’occuper de Lille, il a suffisamment de travail à faire".

Discrète depuis le début du quinquennat, l’ancienne première secrétaire du PS, qui fut battue par François Hollande aux primaires socialistes, est passée à l’offensive depuis la rentrée en éreintant la réforme territoriale et la politique économique du président de la République et de Manuel Valls.

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