"Aujourd’hui que l’Europe a su nous prémunir de la guerre et des conflits, préservons-là plutôt que d’en faire le bouc émissaire de nos renoncements", a déclaré le chef de l’État lors de la commémoration d’une bataille de la Première guerre mondiale, celle du Chemin des Dames, dans le nord du pays, il y a cent ans.
"L’Histoire bégaie quand le nationalisme resurgit avec d’autres traits (…)", a affirmé François Hollande en évoquant les institutions ayant "garanti la paix depuis 70 ans : les Nations Unies, qu’il nous faut encore défendre, l’Europe unie, qu’il nous faut encore promouvoir, et le couple franco-allemand qu’il nous faut encore rapprocher et chérir".
Le président français a enjoint de "lutter" pour une "exigence d’humanité partout où des massacres sont commis par des dictateurs cyniques". "Battons-nous pour éviter la résurgence des empires et affirmer la force du droit international", a-t-il déclaré.
"La barbarie est toujours là, quand le terrorisme frappe sur notre sol, mais aussi dans d’autres villes à Londres, Stockholm, le Caire, Alexandrie, ne serait-ce que ces dernières semaines", a-t-il aussi souligné.
La bataille du Chemin des Dames, l’un des épisodes les plus meurtriers de la Première Guerre mondiale, a marqué l’échec de l’armée française, ainsi que le début de mutineries. Elle a engendré des pertes énormes dans les deux camps: 187.000 vies côté français, dont de nombreux tirailleurs sénégalais, et 163.000 côté allemand.
Avec AFP