Hollande: « Si début 2017 l’ambiance est morose, c’est foutu »

François Hollande reconnaît que ce serait "foutu" pour lui dans la perspective de la présidentielle de 2017 si l’"ambiance" apparaissait "morose" en début d’année prochaine, dans un livre à paraître le 11 mai.

"Quand bien même il y aurait une baisse continue du chômage en 2016 et dans les premiers mois de 2017 et même si l’on constate que, oui, la courbe du chômage s’est inversée, si, début 2017, l’ambiance est morose, c’est foutu", a-t-il déclaré, cité dans l’ouvrage "L’Elysée selon Hollande" (éd. L’Archipel) du journaliste de l’AFP, Hervé Asquin.

"Il n’est pas possible d’être candidat si le chômage augmente mais il est possible de ne pas être élu même si le chômage a diminué", observe encore le chef de l’Etat, faisant valoir que "la conjoncture immédiate, l’ambiance, la confiance sont déterminantes". François Hollande qui a annoncé à la mi-avril qu’il dirait en fin d’année s’il se représente en 2017 a lié sa candidature à l’inversion de la courbe du chômage.

"Je l’ai toujours dit: quels que soient les succès sur le plan international, européen ou même national: la lutte contre les attentats, la sécurité? s’il n’y a pas de résultats économiques probants ? non pas fugaces ou éphémères mais durables ?, la relation avec les Français sera peut-être apaisée et sympathique mais elle ne sera pas une relation de confiance justifiant une candidature", insiste-t-il.

"Comment se présenter devant les électeurs avec un programme qui ne reposerait pas sur le socle d’une réussite concernant l’engagement central du mandat qui s’achève ?" s’interroge encore le chef de l’Etat. "L’Elysée selon Hollande" mêle le récit de quelques grands épisodes des quatre premières années du quinquennat par l’un des correspondants de l’AFP à l’Elysée (l’affaire Cahuzac, les guerres du Mali, d’Irak et de Syrie, Valérie Trierweiler, Charlie Hebdo, le Bataclan…) au contrechamp d’entretiens avec le chef de l’Etat.

L’ouvrage révèle quelques-unes des conversations de François Hollande avec l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac et son ancien conseiller politique Aquilino Morelle, tous deux limogés, ainsi que les dirigeants Barack Obama et Angela Merkel, réagissant aux attentats jihadistes de 2015 à Paris. Le président Hollande revient aussi sur la genèse du pacte de responsabilité et de sa promesse d’inverser la courbe du chômage, évoque Emmanuel Macron et se confie sur sa relation avec le président russe Vladimir Poutine, "ou chaud ou froid, jamais tiède".

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