Hervé Gaymard : « L’expérience du Maroc en matière de promotion d’un islam de juste milieu est une une source d’inspiration »

L’expérience du Maroc en matière de promotion d’un islam du juste milieu est une source d’inspiration, a affirmé, jeudi à Paris, le député et ancien ministre français Hervé Gaymard.

"L’exemple marocain doit inspirer la France et les musulmans de France", a relevé M. Gaymard qui intervenait lors d’une rencontre organisée par l’ambassade du Maroc à Paris et l’OCP policy center sous le thème "dans un espace euro-méditerranéen-africain en mutation, quel partenariat France-Maroc?", qualifiant cette expérience d’"extrêmement utile et instructive".

Il a, à cet égard, mis en avant l’importance du programme de formation des imams initié par le Royaume en faveur de plusieurs pays africains, soulignant le rôle de ce genre d’initiatives pour lutter contre l’extrémisme et le terrorisme dans la région. L’ancien ministre français a également rappelé le discours royal du 20 août dernier dans lequel le Roi Mohammed VI appelle à un front commun contre l’extrémisme, le qualifiant de "discours fondateur".

Sur un autre registre, M. Gaymard a insisté sur l’importance du partenariat et de la coopération entre le Maroc et la France pour combattre le terrorisme dans la région méditerranéenne. "Il n’y aura pas de lutte contre le terrorisme en Europe sans un axe franco-marocain", a-t-il dit, mettant en exergue l’excellence des relations unissant les deux pays.

Pour sa part, l’ancien ministre français de la Défense, Hervé Morin a relevé que le Maroc est en train de se développer d’"une manière formidable", se félicitant des relations privilégiées liant le Royaume à la France. Il a aussi mis en exergue l’évolution institutionnelle que connaît le Maroc sur la voie de la consécration de la démocratie. Par ailleurs, M. Morin a appelé à relancer l’Union pour la méditerranée, plaidant pour des relations entre le nord et le sud de ce bassin qui prennent en considération les enjeux communs dont la sécurité, l’immigration et le chômage. Il a également appelé à donner un nouveau souffle au groupe 5+5 composé de cinq pays de la Méditerranée occidentale (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mauritanie) et de cinq pays européens (Malte, Italie, France, Espagne et Portugal).

Les autres intervenants ont affirmé que l’axe franco-marocain en matière de lutte contre le terrorisme est un axe majeur, se félicitant de l’étroite collaboration entre les services marocains et leurs homologues français ce qui a permis de mettre en échec plusieurs actions terroristes et d’anticiper un certain nombre d’attentats. Il s’agit d’un partenariat opérationnel excellent et exemplaire, basé sur la relation de confiance unissant les deux pays, ont-il expliqué, notant que cette relation constitue le moteur pour assurer la stabilité de la région méditerranéenne.

Ouvrant cette rencontre l’ambassadeur du Maroc à Paris, Chakib Benmoussa a rappelé les actions que mènent ensemble le Maroc et la France aussi bien en Afrique qu’en méditerranée, insistant sur le rôle de l’axe Europe-Afrique-méditerranée pour faire face à plusieurs défis communs dont la stabilité et le développement durable.

Le diplomate a en outre relevé que le destin de cette région est interconnecté, plaidant pour des actions concrètes à même d’en faire une zone de prospérité partagée et de co-développement.

Au programme de cette rencontre figurent plusieurs tables rondes traitant notamment des thèmes: "partenariats pour la sécurité entre Hard et Soft Power (migrations, sécurité, lutte contre le terrorisme, déradicalisation)", "Soft Power ou l’accès de jeunes à la culture, à l’éducation et à l’emploi: échanges d’expériences" et "les défis du développement durable: quels leviers de croissance inclusive pour le Maroc et pour le continent?".

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