Halal : le président du CFCM pour clore la polémique

Halal : le président du CFCM pour clore la polémique
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, reçu jeudi par le Premier ministre, a déclaré à sa sortie avoir "tourné la page" des réactions suscitées par des propos de François Fillon sur l’abattage rituel.

Une polémique sur l’importance de la viande halal distribuée en France, lancée par l’extrême droite, a été relayée par le camp du président-candidat Nicolas Sarkozy, donné battu à la présidentielle des 22 avril et 6 mai.

Lundi, M. Sarkozy a laissé entendre que cette question était "la priorité" des Français tandis que le Premier ministre suggérait aux religions de revenir sur les "traditions ancestrales" d’abattage rituel des animaux.

Devant les réactions indignées des communautés juive (estimée à 600.000 personnes) et musulmane (plus de 4 millions), M. Fillon a reçu les représentants juifs mercredi et musulmans jeudi.

"Plus on se retire de cette polémique, mieux c’est. Aujourd’hui nous avons tourné la page et nous avons demandé à tous les hommes politiques de se concentrer et de proposer des solutions pour le bien-être de nos concitoyens", a déclaré M. Moussaoui, au terme de cet entretien d’une heure.

S’agissant du débat plus large sur la traçabilité de la viande et de son étiquetage, le président du CFCM a indiqué avoir dit au Premier ministre que les musulmans n’étaient "pas contre le droit du consommateur à être bien informé". "Simplement le débat il est ailleurs: quel type d’information devons-nous donner aux consommateurs? Il ne faudrait pas que cette information soit stigmatisante pour les musulmans de France", a-t-il expliqué.

"On est pour la transparence, pour la clarté et on est aussi pour le respect des rites des musulmans de France. (…) Espérons que nos hommes politiques s’attellent plus aux préoccupations des Français, ça éviterait à tous cette situation", a-t-il jugé.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, qui accompagnait M. Moussaoui, a annoncé la mise en place prochaine d’une "commission théologique" chargée "d’observer si la pensée religieuse de l’islam" permet "un certain nombre d’avancées" sur l’abattage rituel.

Mercredi, les représentants de la communauté juive de France, reçus par le Premier ministre, ont jugé que "l’incident" né des propos de François Fillon était "clos", tout en prévenant qu’il restaient "en alerte".

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