Guinée: près de 75% de participation au 1er tour de la présidentielle

Le taux de participation au premier tour de l’élection présidentielle en Guinée dimanche avoisine les 75%, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

"La journée du 11 octobre 2015 a été fondamentalement caractérisée par la sérénité, le calme et un engouement exceptionnel", selon un communiqué de la Céni publié dans la nuit de mardi à mercredi.

"Selon les premières informations (…) le taux de participation à cette élection est d’environ 75%, ce qui prouve à suffisance tout l’intérêt que les électeurs, les citoyens, bref, tout le peuple de Guinée, accorde à cette élection", ajoute la Céni.

Les premiers résultats se faisaient attendre: légalement, la Céni dispose pour les annoncer de 72 heures après réception du dernier procès-verbal en provenance des quelque 14.000 bureaux de vote, répartis dans ce pays grand comme le Royaume-Uni.

"La Céni remercie également tous les acteurs et partenaires grâce aux concours desquels la journée du 11 octobre 2015 a été un véritable succès", selon le communiqué.

La Commission a essuyé des critiques extrêmement sévères des différentes missions d’observation du scrutin, en raison de la série de problèmes logistiques et d’organisation observés le jour du vote, qui ont entraîné d’importants retards.

Le chef de la mission d’observation de l’Union européenne, Frank Engel, a salué mardi "un scrutin exemplaire pour ce pays" au regard de l’absence de violences et de la forte participation le jour du vote mais a fustigé en des mots très durs "l’impréparation", voire "la désorganisation totale" de la Céni.

Il a notamment jugé "extraordinaire" que la Céni ait à plusieurs reprises dimanche pris des décisions modifiant les règles du scrutin, "d’autant plus que certaines sont en contradiction avec le Code électoral. Une Céni préparée à l’élection ne doit pas prendre des décisions pendant le vote".

Dénonçant une "mascarade électorale", les sept candidats en lice face au président sortant Alpha Condé ont réclamé l’annulation du premier tour.

Le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo a promis lundi de mobiliser ses partisans dans la rue, faute selon lui d’institutions indépendantes pour se faire entendre.

Le ministre de la Justice Cheick Sako a mis en garde mardi soir contre "tout appel à la violence, notamment les manoeuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner les troubles politiques graves tendant à jeter le discrédit sur les institutions constitutionnelles, ou à enfreindre les lois du pays".

"Toute contestation partielle ou totale des élections en cours doit se faire par les voies légales prévues à cet effet devant la Cour constitutionnelle", a-t-il rappelé dans un communiqué.

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