"C’est un homme très entier qui a beaucoup de fougue beaucoup de foi", a déclaré le ministre français des Finances sur Europe 1, interrogé peu après l’annonce par le ministre grec de sa démission au lendemain de la victoire du non en Grèce sur les propositions de réforme européennes.
"Il a aussi prononcé des mots", a poursuivi M. Sapin ajoutant que "le terme de +terrorisme+, surtout quand on le vit depuis la France, quand on sait comment nous nous avons été frappés par le terrorisme, c’est quelque chose qui est mal passé".
Interrogé sur une éventuelle intervention de la France pour demander "un négociateur plus commode", M. Sapin a répondu que "depuis le début, la France est respectueuse de la démocratie qui s’exprime en Grèce" ajoutant qu’"à aucun moment il n’y eu de diktat ou de dictée vis-à-vis du gouvernement grec".
Yanis Varoufakis a accusé samedi, à la veille du référendum, les créanciers du pays de "terrorisme" et de vouloir "humilier les Grecs".
"Ce qu’ils font avec la Grèce a un nom: terrorisme", a accusé M. Varoufakis, connu pour sa liberté de ton, dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo.
Lundi, il a annoncé sa démission. "Peu de temps après l’annonce des résultats du référendum, on m’a informé d’une certaine préférence de certains membres de l’Eurogroupe, et de +partenaires+ associés, (…) pour mon +absence+ des réunions; une idée que le Premier ministre (Alexis Tsipras) a jugée potentiellement utile à l’obtention d’un accord. Pour cette raison je quitte le ministère des Finances aujourd’hui", a-t-il expliqué sur son blog.