Grande satisfaction au Qatar après l’abolition du système controversé de la kafala

La promulgation mardi par l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, de la nouvelle loi sur le séjour des étrangers a suscité une grande satisfaction chez les défenseurs des droits de l’homme et les milieux social et économique du pays, surtout que cette législation met fin au système controversé de parrainage appelé « la kafala » qui met l’employé à la merci de son employeur et conditionne sa liberté de mouvement.

Ce nouveau texte a pour objectifs d’améliorer les conditions de séjour des travailleurs notamment étrangers et de faire taire certaines voix qualifiées par la presse locale de malveillantes puisqu’elles accusent le Qatar de ne pas respecter les engagements pris pour améliorer les conditions de vie des travailleurs étrangers, notamment à la lumière des préparatifs du pays à organiser le Mondial 2022.

La nouvelle loi souligne également que tout étranger ne peut exercer une activité lucrative que sur la base d’un contrat dument signé avec l’employeur et conformément aux conditions et aux normes prévues légalement.

Le texte interdit aussi de transférer la prérogative d’attribuer des titres de séjour délivrés par les autorités compétentes du pays à une autre partie, tout en exigeant de l’employé l’accord de son employeur ainsi que du ministère du Travail et des affaires sociales pour changer d’activité avant que le contrat de travail signé par les deux parties arrive à terme.

Les réactions exprimées suite à l’adoption définitive de la nouvelle législation, ont été unanimes à souligner que plusieurs de ses dispositions sont favorables aussi bien au travailleur étranger qu’à l’employeur, ce qui assure un climat propice aux affaires, tout en s’inscrivant en harmonie avec les normes en vigueur au niveau mondial.

La nouvelle loi s’inscrit également en droite ligne des efforts des différentes parties concernées au Qatar visant entre autres à réaliser les objectifs de la stratégie nationale pour la période 2011-2016, assurer un impact positif des projets lancés en harmonie avec la vision Qatar 2030 et répondre aux exigences de la prochaine étape surtout que le pays souhaite importer plus d’un million de main d’oeuvre pour la réalisation des projets en rapport avec l’organisation du Mondial 2022 de football.

Le président de la commission qatarie des droits humains, Ali Bin Samikh, a estimé dans ce sens que suite à l’adoption du nouveau texte, le Qatar a franchi "un pas positif" dans la protection des droits des étrangers, relevant que cette loi dans sa globalité veille à préserver les droits des deux parties du contrat d’embauche, tout en mettant fin au système de la kafala, en ce sens que la relation entre l’employeur et l’employé étranger est basée dorénavant sur le contrat de travail, ce qui offre la possibilité à ce dernier de changer d’activité dans cinq ans maximum en l’absence d’un contrat d’embauche.

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