Future force arabe: première réunion des chefs d’état-major au Caire

Les chefs d’état-major des pays membres de la Ligue arabe ont entamé mercredi au Caire leurs travaux destinés à mettre sur pied une force arabe conjointe pour combattre notamment les groupes jihadistes, en particulier le groupe Etat islamique (EI), a constaté un journaliste de l’AFP.

Les chefs d’Etat de l’organisation panarabe avaient annoncé fin mars lors de leur sommet annuel la création de cette force commune, que l’Egypte réclame avec insistance depuis des mois. La Ligue avait alors donné quatre mois à ses Etats membres pour s’entendre sur sa composition et ses règles d’engagement.

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi avait signifié à plusieurs reprises que l’un des objectifs majeurs était de combattre l’EI qui est actif en Irak et en Syrie mais aussi dans le Sinaï égyptien et en Libye.

Cette annonce ayant coïncidé avec le début des bombardements de la coalition arabe emmenée par l’Arabie saoudite contre les rebelles chiites au Yémen, les chefs d’Etat avaient assuré que la force serait aussi mise en place pour intervenir dans des conflits au Moyen-Orient en cas de besoin.

La commission rassemblant les chefs d’état-major des pays membres s’est réunie mercredi au siège de la Ligue arabe au Caire sous la présidence du chef d’état-major égyptien, le général Mahmoud Hegazy, en présence de M. Arabi.

Elle aura pour objectif de faire des propositions aux chefs d’Etat arabes sur la composition, les règles d’engagement et le budget de la future force, selon la Ligue. Ses recommandations devront d’abord être entérinées dans les trois mois par le Conseil de défense de la Ligue, qui regroupe les ministres de la Défense et des Affaires étrangères.

"La création d’une Force arabe conjointe n’a en aucun cas pour objectif de former une nouvelle alliance ou armée hostiles à un quelconque pays, mais une force destinée à lutter contre le terrorisme et à maintenir la sécurité, la paix et la stabilité dans la région", a déclaré mercredi M. Arabi dans son discours d’ouverture.

Le général Hegazy a également parlé de la nécessité de "combattre le terrorisme" mais il a insisté sur la possibilité d’intervenir dans des conflits internes, comme le fait la coalition arabe au Yémen. "On ne peut pas ignorer les conflits internes et la progression des organisations terroristes dans tel ou tel pays arabe, on a tort de penser que ces conflits n’auront pas de répercussions dans les autres pays arabes", a-t-il martelé.

L’Egypte, le plus peuplé des pays arabes et l’un des mieux armés, s’affiche comme le futur fer de lance de la force arabe si elle voit le jour. Le Caire estime en particulier impératif d’intervenir en Libye contre la branche locale de l’EI qui gagne du terrain, en raison de la porosité de sa longue frontière avec ce pays. Le 16 février, les avions de combat égyptien ont bombardé les positions de l’EI en Libye après que l’organisation jihadiste y eut décapité 20 coptes égyptiens.

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