François Hollande répond à Martine Aubry

Le président socialiste français François Hollande a assuré qu’il entendait « poursuivre » et même « accélérer les réformes » économiques dans son pays d’ici à la fin de son mandat au printemps 2017, répondant ainsi aux critiques de l’aile gauche de son parti.

"Les réformes, elles sont continues, elles ont été engagées dès les premiers mois de mon quinquennat et elles se poursuivront à un rythme encore accéléré jusqu’à la fin, parce que la France a besoin de réformes", a déclaré M. Hollande en recevant des patrons de grandes entreprises étrangères dimanche soir à l’Elysée.

Il s’agit "non pas de réformer pour réformer mais de réformer pour créer davantage de richesse, davantage d’activités, davantage d’emplois et aussi pour attirer davantage d’investisseurs et davantage d’entreprises", a ajouté le chef de l’Etat lors de cette rencontre consacrée à "l’attractivité de la France" pour les investisseurs étrangers.

Le président français répondait indirectement à Martine Aubry, ancienne patronne du Parti socialiste au pouvoir qui avait été sa principale rivale lors de la primaire présidentielle de l’automne 2011, six mois avant son accession au pouvoir.

Dans un entretien au Journal du dimanche, Mme Aubry, maire de Lille (nord) qui jouit d’une solide aura au sein de la gauche frondeuse du PS, avait auparavant étrillé la politique économique actuelle du gouvernement en demandant sa "réorientation".

Le Premier ministre, Manuel Valls, avait exclu un tel revirement, estimant que le gouvernement ne pouvait s’arrêter "au milieu du gué" et que "les entreprises ont besoin de lisibilité, de visibilité".

M. Hollande a pour sa part présenté les derniers projets dévoilés par l’exécutif, qui incluent notamment un assouplissement du marché du travail, comme "une nouvelle étape" dans les réformes pour le pays, confronté à une situation budgétaire difficile.

Paris a remis la semaine dernière à la Commission européenne un projet de budget pour l’année prochaine qui acte le report à 2017 du retour du déficit public français dans les limites européennes, avec un plafond maximal autorisé de 3% du produit intérieur brut (PIB).

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