François Hollande refuse toute « impunité » pour les auteurs de l’attentat de Beyrouth

François Hollande refuse toute
Le président français François Hollande a affirmé dimanche à Beyrouth que les auteurs de l’attentat ayant récemment tué un chef de la police libanaise ne bénéficieraient d’aucune "impunité", proposant l’aide de la France pour une enquête.

"Nous sommes à la disposition du Liban (…) La France apportera tout son concours" pour retrouver les auteurs de "cette lâche agression", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse avec son homologue libanais Michel Sleimane.

"Il ne peut y avoir d’impunité pour les assassins de (Rafic) Hariri et de (Wissam) al-Hassan", a-t-il poursuivi, faisant référence à l’ancien Premier ministre libanais assassiné en 2005 et au chef de la Sécurité tué le 19 octobre.

"Les Libanais doivent savoir que nous sommes à leurs cô tés", a encore affirmé M. Hollande, après avoir évoqué les "inquiétudes" et "mobilisations" ayant eu lieu après l’attentat du 19 octobre à Beyrouth.

Les obsèques du général Hassan, bête noire de Damas, s’étaient transformées en manifestation de masse contre le régime syrien, accusé par l’opposition d’être derrière cet attentat à la voiture piégée.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait lui-même jugé "probable" l’implication de Damas.

Evoquant le conflit en Syrie voisine qui a fait, selon une ONG, plus de 36.000 morts en près de 20 mois, M. Sleimane a dit avoir "réaffirmé au président Hollande l’engagement du Liban à éviter les conséquences négatives (sur son pays) de la crise dans ce pays frère".

"Concernant les menaces de déstabilisation, le Liban doit être protégé", a renchéri M. Hollande, appelant à dialoguer pour "faire en sorte que tous ceux qui veulent déstabiliser le Liban et il y en a, ils ne sont pas loin (…) n’aient aucune prise au Liban".

M. Sleimane a en outre exprimé "l’espoir que les Syriens obtiennent ce qu’ils désirent, la démocratie et de véritables réformes, loin de toute forme de violence, qui atteint des degrés tragiques, et de toute intervention militaire étrangère".

Il a en outre insisté sur le soutien nécessaire du Conseil de sécurité de l’ONU à la mission de l’émissaire international Lakhdar Brahimi afin de trouver une solution à la crise syrienne.

Il a appelé la communauté internationale à fournir "davantage d’aide humanitaire au nombre croissant de réfugiés syriens en attendant une solution politique qui leur permette de retourner dans leur pays".

Alors que le Liban accueille plus de 100.000 Syriens ayant fui les violences, M. Hollande a estimé que la France avait "aussi à faire (son) devoir sur le plan humanitaire".

"La France, l’Europe et les organisations internationales sont à vos cô tés et elles doivent l’être encore davantage", a-t-il dit.

Le chef de l’Etat français, qui a affirmé avoir de "bons rapports avec toutes les forces démocratiques libanaises", a souligné avoir tenu à venir au Liban, avant de se rendre en Arabie saoudite dimanche après-midi puis au Laos lundi pour le 9e sommet Europe-Asie de l’ASEM.

M. Sleimane a dit avoir invité M. Hollande pour une visite officielle au Liban "à une date qui sera fixée ensuite".

Les deux chefs d’Etat ont également évoqué la force internationale stationnée dans le sud du Liban, la Finul, qui comprend 900 soldats français.

M. Sleimane a souligné "l’engagement permanent et constant de la France dans la Finul", remerciant M. Hollande pour "la poursuite du soutien de la France à l’armée libanaise" en faveur de la "démocratie" et de "la lutte contre le terrorisme".

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