François Hollande reconnaît que son couple vit des « moments douloureux »

Le sujet était particulièrement attendu, mardi, lors de la conférence de presse du chef de l’Etat. Interrogé au sujet de la divulgation par Closer de sa relation présumée avec l’actrice Julie Gayet, François Hollande a simplement reconnu que son couple traversait des "moments douloureux".

Alors que le journaliste lui demandait directement si "Valérie Trierweiler [était] toujours Première dame de France", le président de la République a éludé : "Je comprends votre question, et je suis sûr que vous comprendrez ma réponse. Chacun, dans sa vie personnelle, peut traverser des épreuves. C’est notre cas. Ce sont des moments douloureux".

Comme l’avait laissé entendre son entourage ces derniers jours, le président a refusé de dire s’il vivait toujours avec sa compagne, mais a bien promis "une clarification" de la situation de son couple d’ici son départ aux Etats-Unis, le 11 février;

Il a aussi refusé de dire si Valérie Trierweiler, 48 ans, était toujours sa compagne. "J’ai un principe, c’est que les affaires privées se traitent en privé, dans une intimité respectueuse de chacun", a-t-il insisté. "Ce n’est donc ni le lieu, ni le moment de le faire. Mais si je ne répondrai à aucune question aujourd’hui sur le sujet, je le ferai avant" une visite d’Etat aux Etats-Unis.

Mme Trierweiler, hospitalisée depuis vendredi pour un "coup de blues" après les révélations de Closer, a été invitée à ce déplacement. Interrogé sur son état de santé, François Hollande s’est montré très sec. "Elle se repose et je n’ai pas d’autre commentaire à faire", a-t-il dit.

Depuis le début de cette affaire, observateurs et politiques, notamment dans l’opposition, accusent le chef de l’Etat de saper la fonction présidentielle.

M. Hollande a indiqué qu’en théorie il aurait pu attaquer le magazine en justice mais qu’il se "retient" de toute poursuite judiciaire du fait de son immunité. "Je suis protégé par une immunité" et "on ne peut pas m’attaquer. Puis-je attaquer les autres?" a-t-il demandé, en faisant part son "indignation totale" à l’égard de l’hebdomadaire.

Il a par ailleurs affirmé que sa sécurité était pleinement assurée alors que les critiques et l’opposition ont dénoncé des manquements dans ce domaine.

Selon les photos de Closer, pour retrouver Julie Gayet, François Hollande se déplaçait à bord d’un scooter conduit par un garde du corps. Une seconde équipe de gardes du corps assurait une protection rapprochée, mais la facilité avec laquelle un paparazzi a pu prendre les photos a posé la question de l’efficacité de la sécurité du chef de l’Etat.

"Partout ma sécurité est assurée et à tous moments, lorsque je me déplace officiellement, en France, à Paris, dans le monde ou quand je me déplace à titre privé, forcément avec une protection qui est moins étoffée", a-t-il dit.

Cette affaire tombe mal pour le président français, après une année 2013 politiquement désastreuse et avant des élections municipales difficiles en mars.

Le vif mécontentement des Français sur la pression fiscale, le taux de chômage et les restructurations ont fait plonger depuis des mois le taux de popularité du président et de son gouvernement socialo-vert. Selon les dernières enquêtes, le chef de l’Etat continue de n’être soutenu que par seulement un quart de la population.

"La France doit impérativement retrouver de la force économique", a souligné François Hollande, qui a reconnu ne pas avoir "encore gagné la bataille pour l’emploi". Il s’était engagé à inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année 2013.

Dans un propos liminaire, le chef d’Etat a précisé les contours du "pacte de responsabilité" évoqué lors de ses voeux aux Français le 31 décembre, assurant qu’il s’agirait du "plus grand compromis social depuis des décennies".

Assumant l’étiquette de "social-démocrate", le président socialiste a réfuté l’idée qu’il puisse être "gagné par le libéralisme", comme certains commentateurs l’ont écrit.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite