Lors d’une visite, mercredi, dans une banlieue parisienne réputée parmi les plus difficiles, le chef de l’Etat français, a indiqué, en réaction aux critiques de la Cour des comptes sur la dilution des actions en direction des banlieues, qu’un projet de loi sera présenté vendredi en conseil des ministres et aurait pour but de "concentrer les efforts pour qu’un territoire ne soit pas simplement zoné, mais porté par les politiques publiques".
Ce projet prévoit, outre une nouvelle génération de programmes de renouvellement urbain, la mobilisation des crédits de départements ministériels, en particulier ceux de l’Education nationale et de l’Intérieur, en faveur des quartiers les plus sensibles.
Selon la présidence de la République française, le nombre de quartiers concernés par la politique de la Ville devrait être réduit d’environ 2.400 à 1.300 sur la base de critères de revenus.
Le projet de loi sur la politique de la ville en France suscite des critiques à cause du manque de nouveaux moyens financiers en direction des banlieues, le gouvernement ayant exclu toute augmentation de fonds en leur faveur.
De violents incidents ont eu lieu récemment à Trappes en banlieue parisienne après le contrôle mouvementé par la police d’une femme portant un voile intégral.
Ces incidents font craindre une recrudescence de la violence dans les quartiers périphériques sensibles, comme ce fut le cas en 2005 où deux adolescents avaient été électrocutés alors qu’ils tentaient d’échapper à la police.
Après des émeutes qui ont duré plusieurs semaines, la politique de la Ville, régulièrement érigée en cause nationale depuis 1984, a été remise en cause.