François Hollande défend le couteau Laguiole

Dans un entretien donné au magazine de la ruralité, le président défend le couteau Laguiole et refuse de créer un avantage fiscal pour les chasseurs.

François Hollande défend le couteau Laguiole et la révision annuelle des quotas de chasse au loup, dans un entretien au Chasseur français à paraître mercredi, où il condamne les zadistes et refuse de créer un avantage fiscal pour les chasseurs. « Chaque année, il sera décidé du nombre de loups à abattre en fonction de l’évaluation des risques et de la croissance de la population de loups », déclare le président de la République en rappelant que le quota a été porté de 24 à 36 par an.

« Je voudrais également insister sur les sangliers […]. Ils provoquent des accidents, des dégâts aux cultures, aux forêts. Nous devons en tirer les conséquences », ajoute-t-il dans le premier entretien accordé par un président de la République à ce magazine mensuel de la ruralité, qui fête ses 130 ans. Laguiole « s’est battu pour garder son appellation autour des produits qui font sa renommée. Le couteau et le fromage. Il n’était pas acceptable que des marques s’emparent du Laguiole, alors même que leurs productions n’y étaient pas fabriquées. J’ai donc soutenu cette démarche et une loi a pu assurer la protection de cette appellation », souligne le chef de l’État.

« La chasse aux niches fiscales »

Dans un plaidoyer pour la ruralité à moins de deux mois des élections régionales, François Hollande dit avoir « beaucoup de considération pour ceux qui défendent la nature », dont « les chasseurs font d’ailleurs partie ». « Mais en même temps, je n’admets pas qu’au nom de la nature, on empêche un certain nombre d’installations », ajoute le chef de l’État en rappelant le drame de Sivens dans le Tarn. Un jeune manifestant, Rémi Fraisse, était mort le 26 octobre 2014 dans l’explosion d’une grenade lancée par des gendarmes lors de heurts autour du barrage controversé de Sivens.

« En revanche, je m’oppose à ce que des atteintes intolérables soient portées à l’environnement au nom du gigantisme sans limites ou du modernisme », poursuit-il. « Acquitter une redevance cynégétique représente plusieurs centaines d’euros par an. Mais le gouvernement fait la chasse aux niches fiscales, il ne va pas en créer une nouvelle pour les chasseurs », prévient le président.

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