François Hollande appelle l’opposition syrienne à participer à Genève-2

Le président français François Hollande a appelé l’opposition syrienne à participer à la conférence de paix dite Genève-2 prévu en janvier, lors d’une rencontre dimanche à Ryad avec son chef Ahmad Jarba, selon l’entourage de M. Hollande.

"François Hollande a appelé l’opposition à participer à cette conférence sur les bases de celle de Genève-1 (en juin 2012), c’est-à-dire en vue de former un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs exécutifs", a-t-on précisé de même source.

La Conférence de Genève-2 doit tenter de trouver une solution politique susceptible de mettre fin à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 126.000 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et des millions de réfugiés et déplacés.

Evoquant la situation sur le terrain, Ahmad Jarba, chef de la Coalition nationale syrienne, a affirmé que les bombardements du régime de Bachar al-Assad "faisaient 100 morts par jour, essentiellement dans la population civile, dont beaucoup de femmes et d’enfants". Il a qualifié cela d’"intolérable", a-t-on ajouté, toujours de source française.

Ces dernières semaines, le régime syrien a répété qu’il ne remettrait pas les clés du pouvoir à l’opposition politique lors de Genève-2. L’opposition, divisée et morcelée, a, elle, martelé que Bachar al-Assad ne devait jouer aucun rôle dans le gouvernement de transition, et que son départ devait être un objectif de la conférence.

M. Hollande a également rencontré dimanche soir à Ryad l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri, hostile au régime syrien et à son allié, le Hezbollah. Il lui a présenté ses condoléances après l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie vendredi à Beyrouth à l’un de ses proches conseillers, Mohammad Chatah. François Hollande, toujours selon son entourage, "a insisté pour que la spécificité du Liban et son caractère démocratique soient préservés".

L’ouverture du procès des responsables présumés de l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri prévue le 16 janvier 2014 devant le Tribunal spécial pour le Liban "sera un élément important dans la lutte contre le terrorisme", ont estimé MM. Hollande et Hariri, a précisé l’entourage du président français.

Dans un communiqué, Saad Hariri a, lui, "souligné l’importance de l’appui français à l’Etat libanais et ses institutions légitimes, en particulier l’armée libanaise", selon lui "l’épine dorsale de la stabilité interne".

"Hariri a également salué la décision française de concrétiser rapidement le soutien" annoncé par Ryad "pour armer l’armée libanaise", a ajouté le bureau de presse de l’ancien Premier ministre.

M. Hollande s’était engagé devant la presse dans la soirée à "satisfaire" les demandes d’armement de l’armée libanaise.

Selon le président libanais Michel Sleimane, Ryad a décidé d’octroyer trois milliards de dollars à l’armée libanaise afin que celle-ci, faiblement équipée, puisse se procurer des armes françaises.

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