François Hollande : « Je voulais revenir ici Rue de Solférino »

Devant les militants réunis dans la cour du siège du PS, l’ex-président a estimé qu’il avait aidé « les Français à tenir bon » dans une période difficile.

En cinq ans, le président « normal » a souvent cafouillé. Confronté à des événements dramatiques, il a su aussi prendre des décisions difficiles. Dimanche, après avoir transmis les clés de l’Élysée à son successeur, l’ancien président de la République François Hollande s’est rendu au siège du PS. Devant des cadres et des militants réunis pour un dernier discours solennel, il a déclaré dimanche qu’il laissait « la France dans un état bien meilleur » qu’il ne l’avait trouvée en 2012, appelant le Parti socialiste, sorti laminé de la présidentielle, à se réinventer.

Il a expliqué qu’il venait Rue de Solférino, dans le QG historique du PS, comme avant lui François Mitterrand en 1995, pour « retrouver des souvenirs, des visages », mais aussi « parce que sans vous, sans le mouvement que vous portez, sans la force que vous incarnez, je n’aurais jamais présidé la France ». Mais l’ancien premier secrétaire du PS qui dirigea le parti durant onze ans (1997 à 2008) a aussi, et surtout, appelé au sursaut le Parti socialiste, après la débâcle de son candidat Benoît Hamon à la présidentielle.

« Je vous appelle vraiment à inventer, à imaginer l’avenir que vous devez présenter à notre peuple, à ne pas vous abandonner à l’incantation à l’illusion, ne pas céder à la confusion », a-t-il ainsi lancé alors que le PS est plus que jamais fragmenté. L

Le Parti socialiste devra « poursuivre le mouvement » même si celui-ci doit donner naissance « à des formes nouvelles, à d’autres modes d’organisations, à des structures différentes d’aujourd’hui », a estimé M. Hollande. « Mais je ne doute pas que ce qu’avant nous des générations ont conçu à travers ce beau mot de socialisme durera et perdurera », a-t-il assuré.

"Des périodes difficiles"

« Il n’y a pas pire menace que celle qui verrait notre pays douter de la démocratie, se diviser comme il l’a été, hélas, dans ce scrutin entre ceux qui se réfugient dans la peur, le repli et ceux qui continuent à avoir l’ouverture la démocratie », a mis en garde l’ex-locataire de l’Élysée.

Le deuxième président socialiste de la Ve République a également rappelé que « la période la plus difficile » pour une formation politique « c’est quand on est dans l’opposition, parce que c’est alors le doute qui commence à s’installer », soulignant que lui-même avait connu « des périodes difficiles » avant le retour de la gauche au pouvoir en 2012.

« C’est tellement plus simple de regarder, de contester et de déplorer […] sans jamais mettre les mains dans le moteur qui permet de faire avancer le pays », a-t-il averti.

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