Ces individus ont été signalés par leurs proches au ministère de l’Intérieur ou détectés lors des enquêtes diligentées par les éléments de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSE), précise la même source, notant que ces premières interdictions administratives du territoire interviennent dans le cadre de la loi antiterroriste votée en novembre dernier.
Les six personnes, dont les noms ont été transmis à un fichier de contrôle accessible de tous les postes-frontières européens, seront régulièrement convoqués par les services de renseignement, explique la radio, rappelant que la loi antiterroriste instaure une interdiction administrative de sortie du territoire, matérialisée par la confiscation de la carte d’identité et du passeport.
D’une durée de six mois renouvelable jusqu’à deux ans, cette interdiction est décidée en cas de "raisons sérieuses de croire" que la personne "projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes" ou "sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes", selon les termes de la loi antiterroriste.
En France, le nombre des candidats au jihad en Syrie et en Irak a enregistré une forte hausse en 2014.
Plus d’un millier de ressortissants français sont impliqués à des degrés divers dans les filières jihadistes, selon le ministère de l’Intérieur, qui précise que 370 d’entre eux seraient actuellement en Syrie et en Irak, dont 88 femmes et 10 mineurs.