France/nucléaire: plusieurs milliers de personnes défilent contre l’EPR de Flamanville

Quelques milliers de personnes ont manifesté samedi devant le réacteur EPR en construction à Flamanville (nord-ouest de la France) contre le nucléaire qu’elles considèrent comme « ringard », contrairement à Londres qui vient de signer pour la construction de deux EPR.

"L’EPR (réacteur pressurisé européen) n’est pas assez sûr. C’est un gaspillage énorme d’argent et on ne sait pas quoi faire des déchets", trouve Zoe, une Anglaise de 39 ans venue avec quatre autres Britanniques de Bristol, une commune relativement proche d’Hinkley Point.

Parmi les 2.700 manifestants (selon la police), Isabelle Attard, députée écologiste locale, estime qu’on devrait "mettre ces milliards dans la recherche pour les énergies renouvelables".

Lancée en 2007, la construction de l’EPR de Flamanville, l’un des quatre en construction dans le monde, devait se terminer en 2012, mais son démarrage a été repoussé à plusieurs reprises. Il est maintenant prévu pour fin 2008, mais l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française vient d’annoncer 20 nouvelles anomalies sur le réacteur.

Entre temps le coût de ce réacteur présenté comme de nouvelle génération par ses concepteurs a triplé à 10,5 milliards d’euros officiellement aujourd’hui.

"Tout le monde déteste l’EPR", "Ni civil, ni militaire, arrêt, arrêt du nucléaire", "Nucléaire, emplois dans les cimetières", ont scandé les manifestants. Le secteur emploie plus de 10.000 personnes dans la région Basse-Normandie.

Le gouvernement britannique a signé jeudi à Londres avec le groupe public français EDF et le groupe chinois CGN le contrat portant sur la construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point (sud-ouest).

AFP

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