France: la Défense revoit sa copie après un vol d’explosifs

Le ministère de la Défense a annoncé jeudi la mise en place d’un plan d’urgence pour la protection des sites de stockage de munitions de l’armée qui prévoit notamment le déploiement d’une centaine de militaires supplémentaires et un renforcement de la vidéosurveillance.

Le vol le 7 juillet dernier de munitions et d’explosifs sur le site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône) avait soulevé des questions sur la protection des sites militaires alors que les autorités évoquaient une "menace terroriste majeure" en France.

A la suite de ce vol, la direction de la protection des installations, moyens et activités de la Défense (DPID) avait été chargée d’évaluer la protection de l’ensemble des sites militaires. Une enquête avait également été confiée aux inspecteurs généraux de l’armée.

"Le constat est accablant", reconnaît-on au ministère de la Défense. "Ce qu’on trouve à Miramas c’est à la fois un cocktail de responsabilités individuelles et une organisation collective largement perfectible".

Près de 180 détonateurs, une dizaine de pains de plastique et une quarantaine de grenades ont été volés dans le dépôt de munitions de Miramas, selon une source proche de l’enquête.

Huit ou neuf bâtiments du site de Miramas, plateforme logistique pour les opérations extérieures de l’armée de terre, auraient été "visités". Une partie du grillage entourant la base militaire avait été découpée "plusieurs semaines" avant le vol.

"Quand le chef de centre de minutions demande à réparer le grillage, il ne sait plus vraiment à qui s’adresser et il est confronté à un nombre de chaînes de décision considérables", souligne-t-on à la Défense.

"Sur cette chaîne de décision, de commandement nous avons à revoir notre copie, à redonner du pouvoir au territorial, notamment pour gérer les urgences".

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