France: jour J pour le premier gouvernement du quinquennat Macron

Le premier gouvernement d’Emmanuel Macron sera présenté mercredi, une équipe que le nouveau président français veut irréprochable, paritaire, ouverte à la société civile et surtout « de droite et de gauche », une rupture politique en France.

La nomination de la quinzaine de ministres a été retardée de 24 heures, afin de vérifier la situation fiscale de chacun et l’absence de conflits d’intérêt.

L’équipe sera dévoilée à 15H00 (13H00 GMT), après un déjeuner de M. Macron avec le président du Conseil européen Donald Tusk.

Le contrôle des ministres est réalisé par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) créée après l’affaire Jérôme Cahuzac, ce ministre du Budget de l’ex-président socialiste François Hollande (2012-2017) poussé à la démission après avoir avoué détenir un compte caché à l’étranger.

Cette nouvelle surveillance avait entraîné en septembre 2014 la démission du secrétaire d’Etat Thomas Thévenoud quelques jours après sa nomination, pour cause d’arriérés fiscaux.

La présidence Macron demande donc une vérification avant nomination et exige des déclarations d’intérêt remontant plus loin que les cinq ans prévus par la loi.

Leur profil approuvé, les nouveaux ministres "s’engageront à exercer leur fonction gouvernementale de manière irréprochable", selon l’Elysée, alors que 75% des Français pensent qu’élus et dirigeants politiques sont plutôt corrompus, selon un récent sondage.

En écho, le premier Conseil des ministres du quinquennat Macron a été reporté à jeudi matin. Parmi ses premiers chantiers devrait figurer un projet de loi de moralisation de la vie publique, avec une "interdiction du népotisme pour les parlementaires", référence claire au scandale qui a entraîné la défaite du conservateur François Fillon à la présidentielle, après des soupçons d’emplois fictifs au profit de sa famille.

M. Macron veut aussi réaliser une rupture politique, avec un gouvernement rassemblant des responsables venus de la droite et de la gauche, pivot de sa doctrine politique.

Le président centriste a ainsi lundi un Premier ministre du parti Les Républicains (LR, droite), Edouard Philippe, semant la zizanie à droite sur le soutien ou non à ce gouvernement inclassable.

Objectif pour les législatives des 11 et 18 juin: obtenir au Parlement "une large majorité présidentielle, base de l’action du futur du gouvernement", et "marginaliser les oppositions des anciens partis de gouvernement en dessinant un arc de soutien allant des +progressistes+ de l’ancien Parti socialiste (PS) au centre droite", considère le politologue français Olivier Ihl.

Depuis lundi, une centaine d’élus de la droite et du centre ont signé un appel à "répondre à la main tendue" par le nouveau président, élu sur un programme autoproclamé "de droite et de gauche".

Avec afp

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite