"Pour des raisons de santé, Luc Oursel considère qu’il n’est plus en mesure d’assumer les responsabilités de président du directoire d’Areva", a indiqué dans un communiqué le groupe détenu à 87% par les pouvoirs publics.
"Il vient d’en informer le gouvernement. Il se tient à disposition pour assurer la meilleure transition possible", a-t-il ajouté.
Areva n’était pas en mesure d’apporter davantage de précisions, lundi en fin d’après-midi.
"Dans des circonstances personnelles très difficiles, malgré mon très fort attachement à Areva, j’ai dû me résoudre à ne pas poursuivre mes fonctions à la tête de l’entreprise et à me mettre en arrêt de travail pour raisons thérapeutiques", a confirmé M. Oursel, 55 ans, cité dans le communiqué.
Luc Oursel avait été nommé président du directoire le 30 juin 2011, en succession d’Anne Lauvergeon.
Une assemblée générale était déjà programmée le 9 décembre pour avaliser un changement dans le mode de gouvernance du groupe.
Plusieurs sources industrielle prêtaient depuis plusieurs semaines la volonté du gouvernement de remplacer Luc Oursel à la tête du groupe, en proie à des difficultés financières.
Le spécialiste de l’atome avait annoncé, le 7 octobre, qu’il allait réduire encore plus ses investissements et céder davantage d’actifs pour renforcer sa structure financière, de manière à maintenir sa note de crédit menacée de dégradation.
Deux jours plus tard, l’agence Standard and Poor’s avait maintenu à "BBB-" sa note de crédit long terme d’Areva, et confirmé la note de court terme à "A-3", tout en abaissant la perspective de stable à négative, ce qui signifie que la notation du groupe pourrait être dégradée à l’avenir.
Le Premier ministre français Manuel Valls a annoncé lundi soir que le remplacement de Luc Oursel aurait lieu "dans les heures qui viennent", saluant "un homme très courageux" et "un dirigeant très professionnel".