France: deux ans de prison avec sursis pour un ex-médecin accusé d’euthanasie
Un ex-médecin urgentiste, jugé en appel en France pour sept « empoisonnements » de patients en fin de vie, a été condamné samedi à deux ans de prison avec sursis par la cour d’assises d’Angers (ouest).
En appel, les jurés l’ont reconnu coupable d’avoir délibérément donné la mort à une de ses patientes, une dame de 86 ans décédée en 2011 deux jours après avoir été admise aux urgences de l’hôpital de Bayonne (sud-ouest) où il exerçait. Ils l’ont en revanche de nouveau acquitté pour les six autres patients dont les décès lui étaient imputés.
L’accusé est resté tête baissée, impassible, à l’énoncé du verdict, plus clément que la peine de cinq ans de prison avec sursis requise par l’avocat général. Le cas de Nicolas Bonnemaison est l’une des affaires qui a contribué à relancer en France le débat sur la fin de vie.
Depuis le premier procès, une nouvelle loi initiée par le président socialiste François Hollande a été adoptée, instaurant un "droit à la sédation profonde et continue", un endormissement jusqu’au décès pour les malades incurables en phase terminale.