France: des restes de sanglier jetés à l’entrée d’une mosquée à Perpignan

Des restes de sanglier ont été jetés dans la nuit de jeudi à vendredi dans l’enceinte de la grande mosquée de Perpignan (Pyrénées-Orientales), où le mot "Dehors" a notamment été tagué sur un mur, a-t-on appris vendredi auprès de la police.

"On a affaire à des idiots", a estimé par téléphone auprès de l’AFP le directeur départemental de la police, Yannick Janas, en précisant qu’"une enquête a été ouverte". C’est en allant ouvrir à 09H30 la grande mosquée que le gardien a découvert le mot "Dehors" marqué sur les murs ainsi qu’une croix gammée et d’autres inscriptions, a indiqué M. Janas.

Dans l’enceinte de la mosquée, les quatre pattes et la tête d’un sanglier avaient de plus été jetés depuis l’extérieur, a-t-il ajouté. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a exprimé son "indignation devant la profanation" de ce lieu de culte, ainsi que son "soutien" et sa "solidarité" à "tous les habitants de Perpignan de confession musulmane."

"De tels actes n’ont pas leur place dans la République et leurs auteurs devront en répondre devant la justice", a ajouté le ministre, cité dans un communiqué. Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM), a "condamné avec force cet acte odieux nuisible au Vivre ensemble".

"Il y a déjà eu plus de 400 actes antimusulmans en 2015 et je vois que 2016 débute également avec des provocations inutiles", a-t-il déclaré à l’AFP. Louis Aliot, vice-président du FN et conseiller municipal de Perpignan, a lui aussi "condamné avec la plus grande fermeté" cet acte "inqualifiable, lâche et imbécile". "J’espère… que cet acte odieux ne servira pas de prétexte aux politicards locaux pour une récupération politique qui serait indécente", a-t-il ajouté, dans un communiqué.

Cet incident a lieu alors que la France commémore les 17 morts et les victimes des attentats contre Charlie et l’attaque d’un hypermarché casher il y a un an. Mercredi, jour anniversaire de l’attentat contre le journal satirique, un homme a été tué en tentant d’attaquer le commissariat du 18e arrondissement aux cris de Allah Akbar.

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