En fin de semaine dernière, les autorités russes avaient communiqué des adresses internet liées à ce réseau à plusieurs pays européens, via l’organisation de coopération Interpol, a poursuivi le procureur. L’une d’elle a conduit à cet ancien instituteur devenu directeur d’école, "père de trois enfants et parfaitement intégré, parfaitement inséré dans la société, au casier judiciaire vierge", a souligné M. Manteaux.
Il a été interpellé mercredi, quand la police a découvert lors d’une perquisition "quelque 4.500 vidéos et plusieurs milliers de photos", mettant parfois en scène "des enfants de deux, trois ou quatre ans". Des images que le procureur a qualifiées "d’épouvantables". Le directeur d’école est poursuivi pour "importation, détention et diffusion d’images pédopornographiques". L’enquête se poursuit mais "il semblerait, a priori, qu’au-delà des images il n’y ait pas eu de passage à l’acte", c’est à dire d’agression sexuelle sur des mineurs, a souligné Etienne Manteaux. L’homme est "effondré" et s’expliquera devant le tribunal correctionnel d’Epinal le 11 juin prochain, a indiqué à la presse son avocat, Me Gérard Welzer.