France: bataille électorale et désarroi socialiste derrière le vote des impôts et avant la Sécu

Avec la présidentielle en toile de fond, le vote des recettes du budget de l’Etat 2017 mardi à l’Assemblée, avant les débats sur les finances de la Sécu, ravive le clivage gauche-droite mais aussi le désarroi socialiste.

Ce scrutin sur la première partie du dernier projet de loi de finances du quinquennat, avec une baisse de l’impôt sur le revenu d’un milliard d’euros à destination des classes moyennes, s’annonce moins périlleux pour l’exécutif que de précédentes années.

Si la droite et le Front de Gauche voteront contre, pour des raisons opposées, la plupart des socialistes, la quasi-totalité des radicaux de gauche et les écologistes ralliés au groupe PS devraient assurer une majorité assez large.

Même s’ils se sont peu fait entendre dans l’hémicycle, sur fond de campagne pour la primaire à gauche hors du Palais-Bourbon, une partie des frondeurs PS comptent s’abstenir cette année encore. Ils avaient été 32 il y a un an.

Si ce budget n’est "pas le pire des dernières années", ils restent en "désaccord" avec une politique jugée trop favorable aux entreprises dans ce quinquennat, selon Laurent Baumel, soutien d’Arnaud Montebourg. "Ce budget n’est pas votable", a renchéri le chef de file des frondeurs, Christian Paul.

Outre la poursuite du "matraquage fiscal", les députés LR et UDI n’ont cessé de dénoncer un projet de budget "électoraliste" et "mensonger".

En cause, la compatibilité de l’objectif de retour dans les clous européens via un déficit public ramené à 2,7% du PIB (contre 3,3% en 2016) avec les baisses d’impôt d’une part et la hausse des moyens pour l’emploi, la sécurité ou l’éducation de l’autre.

"Le gouvernement va laisser des bombes budgétaires à la prochaine majorité pour au moins 10 milliards d’euros", a reproché l’UDI Charles de Courson.

Le ministre des Finances, Michel Sapin, comme le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert, ont accusé la droite de chercher "un prétexte" pour justifier la dégradation des déficits qu’entraîneraient les "cadeaux fiscaux" prévus par les candidats à la primaire en cas d’alternance.

Avec AFP

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