France-: appel à la vigilance sur les boissons énergisantes

Les effets indésirables potentiellement mortels de la consommation de boissons dites énergisantes sont étudiés à la loupe par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

L’Anses, qui surveille ces boissons dans le cadre de sa mission de nutrivigilance depuis 2009, se penche actuellement six cas, parmi lesquels deux arrêts cardiaques intervenus en 2008 et 2012, qui semblent liés à la consommation de ces boissons en association avec de l’alcool.

"On suspecte une relation de cause à effet, mais maintenant, il faut qu’on aille au-delà pour que cette relation soit avérée", a dit à Reuters Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses.

"Tous les signalements qui peuvent nous remonter par les médecins vont nous être utiles dans la mesure où ils nous donneront des renseignements sur les conditions de consommation de ces boissons", a-t-elle ajouté, lançant un appel aux professionnels de santé et aux consommateurs.

Depuis 2008, 30 cas d’effets indésirables pouvant être liés aux boissons énergisantes ont été signalés, et un lien de causalité possible ou probable a été établi pour treize d’entre eux. Ces effets sont d’ordre cardiologique, neurologique, psychiatrique, et rénal dans un cas.

"Les effets sont tous qualifiés de graves dans notre nomenclature", a précisé Irène Margaritis, évoquant crises d’épilepsie, vomissements ou encore troubles du comportement.

L’Agence s’inquiète tout particulièrement des risques potentiels liés à la consommation de ces boissons en association avec de l’alcool ou pendant une activité physique intense.

De plus en plus d’individus consomment des boissons énergisantes pendant qu’ils font du sport, et près de 30% des consommateurs de moins de 30 ans les mélangent, au moins de temps en temps, à de l’alcool, d’après une étude que l’agence doit publier à l’automne prochain.

Consommées avec de l’alcool, ces boissons, très concentrées en caféine et en substances excitantes "viennent masquer l’effet de l’alcool" et "supprimer les signaux de fatigue", explique Irène Margaritis. Elle ne sont par ailleurs pas adaptées à l’activité physique, puisqu’elles aggravent la déshydratation, dit-elle, indiquant que nombre de consommateurs confondent boissons "énérgétiques" et "énergisantes".

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