France/SNCF : les cheminots lancent la semaine des grèves

SNCF, RATP, aviation civile, raffineries, et désormais déchets : la vie quotidienne des Français sera une nouvelle fois perturbée en ce début juin.

AFP

Entre négociations internes et contestation du projet de loi travail, plusieurs secteurs restent, cette semaine, agités par des mouvements de grève. Le point sur les perturbations à venir :

SNCF

Trois syndicats, CGT, Unsa et SUD, ont lancé un appel à la grève reconductible à partir de mardi 19 heures pour peser sur les négociations en cours sur l’organisation du travail des cheminots. La CFDT (4e force syndicale) a en revanche décidé de lever son préavis, jugeant "le point d’équilibre (…) atteint" après une réunion de négociation samedi avec la direction.

RATP

La CGT, premier syndicat à la régie parisienne des transports, appelle à la grève illimitée à partir de jeudi pour demander la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi travail. Pour sa part, SUD appelle à la grève illimitée à partir du 10 juin, date de l’ouverture de l’Euro de football, pour les salaires, contre le projet de loi travail et la remise en cause du statut des agents de la régie parisienne des transports.

AÉRIEN

Contrôleurs

L’ensemble des syndicats de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) appellent à la grève de vendredi à dimanche, pour des revendications purement internes.

Pilotes

Les adhérents du SNPL, syndicat de pilotes majoritaire à Air France, ont voté pour le principe d’une grève dure, contre certaines mesures de productivité que la direction veut mettre en œuvre. Aucune date n’a été arrêtée mais des actions sont "forcément" prévues en juin.

PORTS

La fédération nationale ports et docks CGT a lancé un nouvel appel à cesser le travail pendant 24 heures, jeudi, pour "amplifier l’action" contre le projet de loi travail.

TERMINAUX PÉTROLIERS, DÉPÔTS, RAFFINERIES

Au Havre, la grève en cours depuis une semaine dans les terminaux pétroliers (CIM) contre le projet de loi travail, qui interrompt l’approvisionnement en brut des raffineries et en kérosène des aéroports parisiens, a été reconduite lundi, jusqu’à mercredi soir, par la CGT.

Dans le Sud-Est, la CGT de Fluxel, opérateur privé qui gère les terminaux pétroliers du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) à Fos-sur-Mer et Lavera (Bouches-du-Rhône), avait appelé vendredi à la poursuite de la grève contre le projet de loi travail jusqu’à mardi. La grève a été entamée lundi 23 mai.

Vendredi également les salariés du plus gros dépôt pétrolier d’Ile-de-France, Gargenville (Yvelines), ont reconduit la grève pour une semaine afin de réclamer le retrait de la loi travail. Une nouvelle assemblée générale est prévue vendredi prochain dans cet établissement Total qui comprend la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) et le dépôt de Gargenville, le seul qui restait bloqué vendredi.

Six des huit raffineries du pays, dont cinq opérées par Total, étaient toujours à l’arrêt ou tournaient au ralenti lundi en milieu de journée, selon un porte-parole de l’Union française des industries pétrolières (Ufip).

DÉCHETS

Depuis lundi matin, la plus grosse usine de traitement de déchets de la région parisienne est bloquée par une centaine d’éboueurs et égoutiers, à l’initiative de la Fédération CGT des services publics. L’usine d’Ivry/Paris XIII est "la première usine d’Europe d’incinération de déchets".

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