France: Manuel Valls accuse la droite pour le « retour du terrorisme »

France: Manuel Valls accuse la droite pour le
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a accusé mardi la droite d’être responsable du retour du terrorisme en France, provoquant un vif incident à l’Assemblée nationale, où les députés de l’UMP ont exigé sa démission ou, à tout le moins, des excuses.

Des députés UMP qui s’étaient approchés des bancs du gouvernement aux cris de "Valls démission" ont été arrêtés par les huissiers jusqu’à ce que le président de l’Assemblée Claude Bartolone décide de lever prématurément la séance.

Ces tensions ont eu pour point de départ un tir nourri de l’UMP au sujet des chiffres de la délinquance, montrant une forte hausse au cours du mois d’octobre.

Manuel Valls, qui dénonce une "instrumentalisation" de "statistiques tronquées", a alors répondu avec fougue au député UMP Eric Ciotti.

"L’esbroufe c’est vous, l’échec, c’est vous, la hausse de la délinquance, c’est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes, c’est vous, le retour du terrorisme dans ce pays, c’est vous, la division des Français, c’est vous", a-t-il lancé lors de la séance de questions au gouvernement.

Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, a estimé que François Hollande, qui doit tenir une conférence de presse dans l’après-midi, devait se poser la question du maintien de Manuel Valls au gouvernement.

"Les propos de M. Valls sont intolérables. Perdre son sang-froid, avoir de tels propos injurieux, jamais sous la Ve République un ministre de l’Intérieur ne s’est permis de telles accusations. C’est irresponsable. Il convient que le président de la République se pose la question du maintien de M. Valls au gouvernement", a-t-il dit à des journalistes.

Pour la députée UMP Nathalie Kociusko-Morizet, il s’agit d’un "dérapage majeur", car un ministre "n’a pas à intrumentaliser" un sujet aussi grave que le terrorisme.

"Il est à l’envers de tout ce qui est la responsabilité d’un politique"", a-t-elle dit sur France 3, en réclamant au minimum des excuses formelles.

Mais le chef du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, a abondé dans le même sens que Manuel Valls en faisant référence à l’affaire Mohamed Merah, le jeune homme qui a tué sept personnes à Toulouse et Montauban en mars dernier en se réclamant d’Al Qaïda.

"Quand on voit ce qui s’est passé à Toulouse avec toutes les défaillances, il y a d’ailleurs une enquête aujourd’hui, je pense que la droite n’a pas à être fière sur aucun des domaines qui touchent à la sécurité des Français", a-t-il dit.

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