France : 30 agents de l’Education nationale radiés pour pédophilie en 2016

Le ministère français de l’Education nationale a annoncé jeudi la radiation de 30 de ses agents en 2016 poursuivis dans des affaires de pédophilie, précisant qu’en incluant les "fautes graves", 41 radiations ont été prononcées l’année dernière dans l’enseignement public et privé, dont 16 en primaire et 25 dans le secondaire.

"Ce contrôle a permis de porter à notre connaissance, dix condamnations qui avaient eu lieu et dont l’Education nationale n’avait pas été informée", a déclaré à la presse la ministre française de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem

Le nombre de radiations pour des affaires de mœurs (avec des faits qui ne se sont pas forcément produits dans un cadre scolaire) était de 27 en 2015, 19 en 2014, 26 en 2013 et 15 en 2012, rappelle le ministère.

Une loi adoptée le 6 avril 2016, oblige le procureur de la République à informer l’administration des condamnations et de certaines mesures de contrôle judiciaire prononcées à l’encontre des personnes exerçant une activité en contact avec des mineurs, notamment pour des infractions sexuelles.

Le ministère de l’éducation a pris la décision d’examiner les casiers judiciaires de ses agents pour s’assurer qu’il ne reste pas dans les classes des enseignants condamnés pour des faits de mœurs ou de violences.

À ce jour, les casiers de 363. 745 agents de l’Education nationale ont été vérifiés, ce qui a permis de détecter dix condamnations "mettant en cause des faits de mœurs ou de violences concernant des mineurs, ou de mœurs sur majeurs", a précisé le ministère.

Parmi ces cas, deux agents ont été révoqués, deux autres ont été suspendus temporairement "suite à des condamnations pour des faits de mœurs concernant des majeurs", ajoute la même source, relevant que les six autres agents ont été suspendus et la procédure disciplinaire est en cours.

Le secteur de l’éducation nationale avait été secouée en mars 2015 par l’affaire de Villefontaine, avec la mise en examen d’un directeur d’école maternelle à Lyon pour des viols sur ses élèves. Après cette affaire, les ministres de l’éducation Najat Vallaud-Belkacem et de la justice (Christiane Taubira à l’époque) avaient mis en place des référents au sein des parquets et rectorats pour fluidifier la transmission d’informations.

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