Forte indignation après l’expulsion à Nice d’une femme de 98 ans et de sa fille de 64 ans de leur logement

Le Haut comité pour le logement des personnes défavorisées (HCLPD) a exprimé mercredi sa forte indignation après l’expulsion, la veille à Nice (sud-est de la France), d’une femme de 98 ans et de sa fille de 64 ans handicapée, de leur logement.

Cette expulsion, qui intervient à quelques jours de la trêve hivernale, a été décidée "suite à un arrêté de concours de la force publique délivré par le préfet des Alpes-maritimes", précise le secrétaire général du Haut comité René Dutrey.

S’insurgeant "du manque de discernement des autorités publiques", le HCLPD relève que les préfets disposent d’un pouvoir d’appréciation, permettant de suspendre une expulsion au regard de la situation sociale.

Il a également dénoncé "une carence des services sociaux" et une application "répressive" de la loi par le préfet.

Les deux femmes, qui avaient une dette de plus de 20.000 euros d’impayés, avaient été victimes d’une escroquerie de la part d’un courtier, en perdant l’argent de la revente d’un bien immobilier dans un placement hasardeux. Elles percevaient deux retraites de 700 et 1.100 euros par mois, pour un loyer de 1.100 euros, a expliqué leur avocate.

Après avoir fait une demande de logement social et une autre pour bénéficier du droit au logement opposable, leur permettant ainsi d’être protégées de toute expulsion sans solution de relogement, leur requête a été rejetée par la commission de médiation, qui a invoqué des motifs ne respectant pas les critères fixés par la loi.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite