Foreign Policy: l’establishment politique algérien « à court d’idées et d’alternatives »

L’establishment politique algérien se retrouve actuellement « à court d’alternatives et d’idées », « une situation qui renseigne sur la sclérose qui mine le système », analyse le magazine américain +Foreign Policy+.
« A court d’alternatives et d’idées, le pouvoir politique algérien s’est enfermé dans une sclérose perpétuelle à tel point qu’il s’obstine toujours à apporter son soutien au président sortant pour un quatrième mandat présidentiel », note l’auteur de l’analyse, Michael Willis, éminent professeur à la prestigieuse université britannique d’Oxford.

M. Willis ironise sur le régime algérien qui semble avoir tiré des enseignements "remarquables" de la "décennie noire" des années 90 à telle enseigne que le pouvoir a sciemment exclu tout débat national sur ce sujet.

"Très peu de questions fondamentales qui étaient à l’origine de cette crise telles la corruption rampante, le chômage galopant et un gouvernement qui ne se soumet pas à la réédition des comptes, ont été débattues", fait observer l’expert, ajoutant que l’Algérie est toujours confrontée à bon nombre de ces questions auxquelles ses voisins ont fait face bien avant l’avènement du "printemps arabe".

Epinglant la réaction des autorités algériennes vis-à-vis de la vague de réformes qui soufflait sur la région, M. Willis a souligné qu’Alger suivait avec "grand intérêt" la révolution qui a fini par avoir raison du régime autoritaire de Mouamer Kadhafi en Libye.

Le pouvoir algérien "a été pour le moins ambivalent à propos de cette révolution à tel point de fournir refuge à la famille Kadhafi et de vraisemblablement apporter un soutien à un régime libyen à la dérive", a-t-il encore indiqué.

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