Florian Philippot quitte le Front national

Après une crise latente qui est allée crescendo durant les derniers jours, l’un des dirigeants les plus en vue du Front national (FN-extrême-droite française), en l’occurrence Florian Philippot, vice-président de son état, a claqué, jeudi, la porte du parti sur fond de divergences de plus en plus étalées au grand jour depuis l’échec cuisant au deuxième tour de la présidentielle de mai.

Mis en demeure à plusieurs reprises de quitter la présidence de son association «les patriotes» pour s’investir dans la «refondation» du parti à laquelle la présidente, Marine Le Pen, appelle de ses vœux, celui qui était en charge de la stratégie et de la communication avant d’en être déchu mercredi, a fini par jeter l’éponge devant l’exacerbation des tensions avec sa cheffe qui, de l’avis d’observateurs, l’a poussé elle-même vers la porte.

Philippot, qui était considéré comme le bras droit de Marine Le Pen, avait été rétrogradé mercredi soir au rang de vice-président sans attribution pour avoir refusé de quitter la présidence de son association comme la patronne du FN exigeait de lui.

«On m’a dit que j’étais vice-président à rien… Ecoutez, je n’ai pas le goût du ridicule, je n’ai jamais eu le goût de rien faire, donc bien sûr je quitte le Front national», a-t-il affirmé sur la chaîne de télévision publique France 2.

Chantre d’une ligne souverainiste et farouchement anti-euro, Philippot, 35 ans, était l’une des figures les plus médiatisées du FN et, depuis six ans, l’un des fidèles compagnons de route de Marine Le Pen.

La présidente du FN, qui a promis récemment une refondation de sa formation politique avec un nouveau nom et des orientations ajustées, a dénoncé une «stratégie de victimisation» en apprenant la démission de Philippot qu’elle affirme «respecter». Le FN «se remettra», a-t-elle assuré.

Le désormais ancien dirigeant du FN était contesté par d’autres cadres du parti, plus libéraux économiquement et focalisés sur la lutte contre l’immigration et «l’islamisme».

Après la cuisante défaite la candidate du FN au second tour de l’élection présidentielle début mai face à Emmanuel Macron, des cadres se sont manifestés au sein du parti pour critiquer Marine Le Pen allant jusqu’à lui contester son rôle de porte-drapeau.

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