Fillon : « Des forces sont à l’œuvre pour me faire taire »

Accusé de détournements de fonds, François Fillon se dit ciblé par une machination politique dans un entretien au Journal du dimanche.

"Comment imaginer un seul instant que cette affaire ne soit pas montée de toutes pièces pour m’abattre ? Mais je ne me laisserai pas abattre." Face aux accusations, notamment celles de détournements de fonds publics à l’avantage de son épouse Pénélope, François Fillon continue de se défendre. Et accuse. "Il y a des forces qui sont à l’œuvre pour me faire taire et tenter d’affaiblir ma candidature, voire tenter de m’empêcher de me présenter", estime le candidat désigné par la primaire de droite dans un entretien accordé au Journal du dimanche.

Alors que la justice enquête sur la rémunération de Pénélope Fillon en tant qu’assistante de son époux et collaboratrice de la Revue des Deux Mondes, le député de Paris voit "une manipulation grossière". Au lendemain d’une perquisition menée au siège de la revue, François Fillon se veut "certain que la justice ne se laissera pas instrumentaliser par des manœuvres qui puent la calomnie". Il espère un dénouement judiciaire rapide et dénonce une "prise en otage de (sa) famille".

Les justifications face au "PenelopeGate". "S’agissant du travail que mon épouse a effectué pour Marc de Lacharrière, elle a souhaité arrêter", justifie-t-il à nouveau. "Elle aurait aimé en faire plus mais elle a bien senti l’hostilité du directeur de la revue." Ledit directeur, Michel Crépu, qui n’occupe plus ce poste décrivait ainsi le travail de Pénélope Fillon auprès du Canard enchaîné : Elle "a bien signé deux ou peut-être trois notes de lecture", mais "à aucun moment (…) je n’ai eu la moindre trace de ce qui pourrait ressembler à un travail de conseiller littéraire".

C’est une histoire ancienne. Elle concerne le groupe UMP et je peux être concerné comme tous les autres membres du groupe.

Quant à sa rémunération en tant qu’assistante parlementaire, à hauteur de 500 000 euros bruts sur huit ans, "nous sommes bien conscients que l’opinion a évolué sur ces sujets et c’est la première raison pour laquelle nous avons décidé qu’elle cesserait d’être rémunérée", s’explique François Fillon. "Ensuite, la valeur ajoutée la plus importante de ma femme était liée à sa connaissance du terrain dans la Sarthe. Etant devenu député de Paris, je pensais qu’elle pourrait maintenir le lien avec la Sarthe mais cela n’avait plus le même sens."

La "caisse noire" des sénateurs de l’UMP. Désormais soupçonné dans une autre affaire, celle de la "caisse noire" des sénateurs de l’UMP, François Fillon se fait moins disert. "C’est une histoire ancienne. Elle concerne le groupe UMP et je peux être concerné comme tous les autres membres du groupe", reconnaît-il. Trois sénateurs ont déjà été mis en examen dans un dossier dont François Fillon espère désormais qu’il ne participera pas à empoisonner sa campagne.

Source Europe1

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