Festival de Marrakech : « Shepherds and Butchers », un plaidoyer contre la peine de mort
La compétition officielle du Festival international du film de Marrakech s’est achevée, vendredi, avec la projection de « Shepherds and Butchers » du réalisateur sud-africain Oliver Schmitz, qui signe un plaidoyer contre la peine de mort.
L’œuvre, très bien accueillie par le public qui a réservé une standing ovation à l’équipe du film à l’issue de sa projection au palais des congrès de la cité ocre, raconte l’histoire de Leon, un jeune gardien de prison blanc âgé de 19 ans, qui commet un acte d’une violence inexplicable. Ayant assassiné sauvagement sept hommes noirs, l’issue de son procès semblait courue d’avance, jusqu’à ce que John Weber, un célèbre avocat d’origine britannique, accepte l’affaire à contrecœur.
Il découvre que Leon a travaillé dans le couloir de la mort de la prison la plus célèbre du pays, dans des conditions particulièrement traumatisantes: il y côtoyait les prisonniers pendant des années, il se liait d’amitié avec eux mais il devait ensuite assister à leur exécution. La défense de Leon donne alors à John l’occasion de faire le procès de l’ensemble du système juridique légalisant la peine de mort.
Né en 1960, le réalisateur Oliver Schmitz grandit au Cap en Afrique du Sud. Durant ses études aux Beaux-Arts, il fait partie du collectif qui dirige un night-club célèbre, le Scratch, où se retrouve toute une génération de jeunes créatifs et militants, opposés au régime de l’apartheid.
Son premier long métrage "Mapantsula" est présenté dans la section "Un certain regard" du Festival de Cannes, comme le sera plus tard "Paris je t’aime". "Le Secret de Chanda" est nommé à l’Oscar 2010 du Meilleur Film en langue étrangère. Il est également réalisateur de séries pour la télévision. Il vit aujourd’hui à Berlin. "Shepherds and Butchers" est le dernier projeté dans le cadre de la compétition officielle du Festival de Marrakech qui met en lice treize autres films.
Ils seront départagés par un jury présidé par le grand scénariste et producteur de cinéma hongrois Béla Tarr, et dont le verdict est attendu samedi soir lors de la cérémonie officielle de clôture. (Avec map)