« Faux tract » du FN : Mélenchon et Le Pen se livrent à une vive passe d’armes

Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen se sont livrés à une vive passe d’armes samedi lors d’un débat sur France3 Nord/Pas-de-Calais au sujet du "faux tract" du candidat du Front de gauche diffusé par le FN dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais.

Ce tract, sur fond vert, la couleur de l’islam, comporte la photo de M. Mélenchon et l’une de ses phrases prononcées lors d’un discours à Marseille, le 14 avril: "Il n’y a pas d’avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb".

Sur le plateau, Marine Le Pen a accusé M. Mélenchon d’être un "immigrationniste fou", lui lançant "faut assumer dans la vie". "C’est pas une fausse phrase, c’est un phrase qui a été prononcée", a-t-elle poursuivi. Elle a jugé "quand-même assez pathétique" ce qu’elle a qualifié de "pleurnicheries de chochotte": "n’ayez pas honte de vos positions, M. Mélenchon, vous avez envie d’ouvrir la circonscription aux Roms, (…) aux clandestins".

"Aux martiens, madame", lui a répondu sur le ton de l’ironie le candidat du Front de gauche. "On a le droit d’avoir un débat sur l’immigration", a-t-il poursuivi, dénonçant la "phobie" de Mme Le Pen, qui "ne pense qu’à ça". Il a affirmé qu’il y a dans la circonscription "moitié moins d’immigrés que dans le reste du pays et il y a deux fois plus de chômage".

"Il y a déjà un rapport que vous ne pouvez pas établir", a-t-il poursuivi, accusant Mme Le Pen de passer son temps à "dresser les gens les uns contre les autres". "Vous avez sorti un petit tract, et vous vous êtes fait serrer, vous et vos gorilles qui les diffusez, oui oui, nous vous avons attrapés !", a-t-il poursuivi, rappelant qu’une plainte a été déposée.

"Si je n’avais pas fait ça, vous ne l’auriez pas reconnu", a-t-il ajouté. "Si j’avais voulu faire ça en secret, je n’aurais pas envoyé mes 100 militants en plein jour", a répondu Mme Le Pen, qui avait promis d’autres tracts. "Vous êtes stupides, toute cette équipe. (…) Nous ne pouvons plus avoir d’élection honnête si chacun d’entre nous se met à éditer des tracts avec le portrait de l’autre", a-t-il poursuivi. "Je ne suis pas un immigrationniste fou, c’est vous qui commencez à dérailler dans cette affaire", a-t-il dit.

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