Fassi Fihri : Le Maroc aidera la « Libye nouvelle » à retrouver sa place dans le concert des nations

Fassi Fihri : Le Maroc aidera la
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Taib Fassi Fihri, a réaffirmé, jeudi soir à Paris, le soutien du Maroc à la Libye nouvelle, soulignant que le Royaume ne ménagera aucun effort pour aider ce pays à retrouver sa place dans le concert des nations, à travers ses représentants légitimes.

"Nous soutiendrons le peuple libyen frère sur le plan multilatéral, en particulier au sein des Nations-Unies, afin que la Libye retrouve sa place dans le concert des nations, à travers ses représentants légitimes, le Conseil national de transition (CNT), a-t-il déclaré à la presse à l’issue de la Conférence internationale de soutien à la Libye nouvelle.

"Le Maroc oeuvrera également en faveur de la mise en place d’un programme international de soutien au peuple libyen, dans cette étape, sur les plans économique, de la reconstruction et de l’édification de l’Etat de droit", a ajouté le ministre, qui prenait part à ce sommet au côté du Chef du gouvernement, M. Abbas El Fassi.

M. Fassi Fihri a, dans ce cadre, salué "les efforts déployés par plusieurs pays pour parvenir à ce changement en Libye", soulignant que le Maroc considère qu’il est de son "devoir" de participer à cet effort, eu égard aux relations historiques exceptionnelles qui lient les deux peuples, mais aussi à leur ambition maghrébine commune. "Aujourd’hui, tout le monde convient qu’on a franchi une nouvelle étape, celle de la reconstruction, qui doit passer par l’adoption d’une nouvelle constitution et surtout d’un plan de développement", a-t-il affirmé. Il a assuré que "le Maroc a exprimé sa disposition à appuyer la nouvelle expérience du peuple libyen frère sur les plans économique, humain, sécuritaire et de formation".

Le ministre a également réaffirmé le soutien du Royaume aux aspirations du peuple libyen, soulignant que "grâce à la vision du Roi Mohammed VI, le Maroc a tenu une position claire depuis le départ et n’a jamais contredit" cette attitude. Il a aussi continué ses efforts avec plusieurs pays et organisations régionales", a-t-il poursuivi.

Il a, par ailleurs, rappelé que le Maroc a été "le seul pays africain à avoir participé à la Conférence du 19 mars à Paris" et a pris part à toutes les réunions du Groupe de contact sur la Libye, depuis sa création le 29 mars dernier à Londres. "Le Maroc, a-t-il ajouté, a exprimé dès le départ (de l’insurrection) l’importance de l’action du CNT et eu des contacts intenses avec ses membres pour écouter leur point de vue et leurs analyses".

Interrogé sur le déblocage des avoirs libyens gelés, M. Fassi Fihri a précisé que "le Maroc, même s’il a appliqué le gel des avoirs libyens, n’a jamais interrompu une activité d’une institution libyenne", pour ne pas affecter l’investissement et l’emploi qu’elle génère. "Il a également levé le gel des avoirs très tôt pour pouvoir payer les étudiants libyens et les fonctionnaires qui exerçaient au Maroc", a-t-il ajouté. "Maintenant, a-t-il souligné, il revient aux autorités libyennes nouvelles de décider s’il faut investir davantage et comment elles entendent utiliser ces avoirs".

Sur le plan diplomatique, le ministre a dit "prendre acte que l’ambassade de Libye au Maroc représente le CNT qui, lui-même, représente non seulement le peuple libyen, mais aussi le noyau institutionnelle de la gestion de ce pays".

"Nous n’avons pas non plus fermé notre ambassade à Tripoli", a-t-il rappelé, précisant que la représentation diplomatique "sera naturellement accréditée auprès des nouvelles autorités libyennes une fois qu’elles seront désignées selon des formes que tout le monde espère démocratiques et nous espérons qu’elle le seront".

Coprésidée par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron, la conférence internationale de soutien à la Libye nouvelle a réuni 62 chefs d’Etat, de gouvernement et de délégation et représentants d’organisations internationales et régionales.

Les participants se sont engagés à l’unanimité à débloquer les avoirs de Kadhafi gelés dans les pays étrangers. Ils se sont également mis d’accord pour "la poursuite des frappes de l’Otan tant que Kadhafi et ses partisans seront une menace pour la Libye", selon le président français Nicolas Sarkozy.

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