Face au risque d’attentats la France renforce la sécurité dans les écoles

Sécurité renforcée pour la rentrée la semaine prochaine, patrouilles mobiles toute l’année : le gouvernement français a détaillé mercredi plusieurs mesures devant permettre aux écoles de s’adapter à la menace terroriste sans précédent qui pèse sur le pays.

Plus de 3.000 réservistes de la gendarmerie nationale seront mobilisés pour le retour des élèves le 1er septembre dans les 64.000 établissements scolaires, a annoncé le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors d’une conférence de presse.

Par ailleurs, "tout au long de l’année", la "surveillance dynamique à proximité des écoles, collèges, lycées et universités sera renforcée par des patrouilles mobiles" en lien avec les polices municipales, a-t-il ajouté.

A huit jours de la rentrée, le gouvernement cherche à rassurer parents, élèves et enseignants, alors que la France vit depuis plus d’un an et demi sous une menace terroriste d’un niveau inédit, après une série d’attentats revendiqués par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI).

Les enseignants font partie des nombreuses cibles de l’EI. En novembre 2015, Dar-al-Islam, sa revue francophone de propagande, appelait à "combattre" et "tuer" les fonctionnaires de l’Education nationale, "des ennemis d’Allah" qui "enseignent la laïcité" et sont "en guerre ouverte contre la famille musulmane".

Fin juillet, le gouvernement avait déjà pris plusieurs dispositions s’ajoutant à de précédents textes publiés après les attentats du 13 novembre dernier, qui ont fait 130 morts à Paris.

Parmi les principales mesures figure l’organisation obligatoire pour les établissements de trois exercices de sécurité (contre deux jusqu’à présent), dont un simulant un attentat avec intrusion.

Les répertoires téléphoniques des chefs d’établissement et inspecteurs doivent être mis à jour afin que toute alerte puisse être transmise par SMS.

Côté élèves, sont prévues "une sensibilisation aux gestes qui sauvent" et la formation au brevet de secouriste de certains d’entre eux.

La ministre française de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, a en revanche écarté le recours à des personnels de sécurité, arguant que "les écoles ne sont pas ouvertes au grand public, contrairement aux magasins". Selon elle, le renforcement des patrouilles mobiles est la réponse la plus adaptée.

Une école a déjà été la cible d’un attentat en France : en mars 2012, Mohamed Merah avait abattu, au nom du jihad, un enseignant et trois enfants d’une école juive à Toulouse (sud-ouest).

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