La série de gigantesques déflagrations survenues dans la nuit de mercredi à jeudi dans une zone portuaire de Tianjin, à 140 km de Pékin, a fait au moins 50 morts et plus de 700 blessés, selon le bilan officiel. Quelque 36 heures plus tard, les origines de la catastrophe restaient officiellement indéterminées.
Les médias d’Etat avaient assuré jeudi que les explosions étaient parties d’un entrepôt où étaient empilées des substances chimiques dangereuses. Mais les responsables municipaux de la ville ont assuré vendredi, dans une conférence de presse, qu’ils ignoraient quels produits spécifiques se trouvaient dans l’entrepôt et avaient provoqué les déflagrations. De son côté, le journal les Nouvelles de Pékin a rapporté, en citant des producteurs industriels, qu’au moins 700 tonnes de cyanure de sodium étaient entreposées sur le site, et que des doses importantes de cette substance hautement toxique avaient été relevées dans les eaux usées des environs. Cet article alarmiste n’était plus disponible vendredi sur l’internet chinois, ce qui avivait les spéculations.
La plus forte des explosions était d’une puissance équivalent à la détonation de 21 tonnes de TNT, avait précisé l’autorité chinoise des réseaux de surveillance des séismes.
La catastrophe rappelait le piètre bilan de la deuxième économie mondiale en termes de sécurité industrielle, les réglementations étant souvent ignorées pour des raisons de rentabilité et leur mise en oeuvre contrôlée de façon laxiste.