Espagne : le gouvernement prend le contrôle de certaines dépenses du budget de la Catalogne

Le ministre espagnol des Finances, Cristóbal Montoro, a annoncé vendredi que le gouvernement a adopté une série de mesures destinées à contrôler les dépenses de l’exécutif régional de la Catalogne pour empêcher que des fonds publics soient mobilisés pour l’organisation du référendum d’autodétermination que les séparatistes catalans veulent organiser le 1 er octobre.

En vertu de cette décision, qui signifie que le gouvernement central prend le contrôle partiel du budget du gouvernement catalan, Madrid assumera le paiement direct des salaires des fonctionnaires, ainsi que des charges liées aux services publics de base, dont celles de l’éducation, la santé et les services sociaux.

"Nous avons établi un système de contrôle novateur des dépenses" en vue d’éviter qu’elles soient utilisées pour le financent d’"activités illégales" comme l’organisation du référendum, a précisé M. Montoro lors d’un point de presse au terme du Conseil des ministres hebdomadaire.

Il a relevé que le gouvernement a pris cette décision "face à la situation d’illégalité manifeste" dans laquelle s’est installé le gouvernement catalan dirigé par le séparatiste Carles Puigdemont.

Selon les médias, cette décision implique que l’exécutif central devra gérer lui même une partie du 1,4 milliard d’euros que l’Etat accorde mensuellement à la Generalitat (gouvernement catalan) dans le cadre du mécanisme de financement des régions autonomes.

L’adoption de cette décision intervient suite à l’annonce par le vice-président du gouvernement catalan, Oriol Junqueras, du refus de l’exécutif catalan de se soumettre dorénavant au contrôle hebdomadaire des dépenses, imposé par Madrid en juillet.

En dépit des nombreuses mesures légales et économiques adoptées par Madrid contre les promoteurs du référendum, ces derniers veulent aller jusqu’au bout dans leur projet indépendantiste.

Le gouvernement espagnol a quant à lui réitéré vendredi, par voie de son porte parole Inigo Mendez de Vigo, qu’"Il n’y aura pas de référendum".

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite