Espagne: la cellule jihadiste « démantelée », un Marocain recherché par la police

Une cellule « démantelée » selon les autorités, mais un homme encore en fuite: la traque de l’un des derniers membres du groupe qui a commis les attentats de Barcelone et Cambrils en Espagne, tous deux revendiqués par le groupe Etat islamique, se poursuivait samedi.

Après l’attentat à la camionnette-bélier de Barcelone dont le bilan est de 13 morts et plus de 120 blessés, l’organisation jihadiste a revendiqué samedi celui de Cambrils, qui a fait un mort et six blessés.

Trois heures plus tard, l’EI revendiquait l’attaque au couteau en Russie qui a fait sept blessés à Sourgout, en Sibérie, et dont l’auteur a été abattu par la police.

En Espagne, "la cellule a été démantelée", s’est empressé d’affirmer le ministre espagnol de l’Intérieur Juan Ignacio Zoido. Une annonce que la police catalane a voulu nuancer, rappelant qu’"une personne [faisait] toujours l’objet d’un avis de recherche", sans préciser s’il s’agissait du conducteur de la camionnette des Ramblas, comme l’affirment certains médias espagnols.

Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans dont la photo a été diffusée, est toujours recherché par toutes les polices du pays. Pendant ce temps, le roi Felipe VI a voulu redonner confiance.

"Nous n’avons pas peur. Et nous n’aurons pas peur à l’avenir", a-t-il déclaré après s’être rendu avec son épouse Letizia au chevet des blessés, dont 12 sont entre la vie et la mort, dans les deux hôpitaux de Barcelone.

Les attentats ne touchent "pas seulement Barcelone, ni la Catalogne ou l’Espagne, ils touchent tout le monde", a déclaré Felipe VI. Il devait se déplacer jusqu’aux Ramblas en fin d’après-midi pour un hommage aux victimes de plus de 35 nationalités qui se sont trouvées jeudi sur le parcours d’une camionnette blanche lancée à vive allure contre la foule.

Sur cette avenue emblématique de Barcelone la vie reprenait doucement samedi sous un ciel hésitant entre soleil et nuages. Samedi, quelques taxis ont eux aussi défilé en klaxonnant, avec des pancartes "No tinc por", "je n’ai pas peur" en catalan. Quelques heures après la première attaque jeudi en fin d’après-midi, une Audi A3 avait foncé sur la promenade du front de mer de Cambrils, une station balnéaire au sud de la capitale catalane, avant de percuter une voiture de police.

Les cinq occupants de l’Audi, qui étaient munis de fausses ceintures explosives, d’une hache et de couteaux, ont été abattus par les forces de l’ordre. Quatre suspects sont toujours en garde à vue. Deux autres pourraient avoir péri dans l’explosion d’Alcanar, à 200 km au sud de Barcelone, dans une maison remplie de bonbonnes de gaz, où le groupe tentait de confectionner des engins explosifs. Après avoir perdu son arsenal dans la déflagration d’Alcanar, le groupe a dû se réorganiser, selon la police, et a agi de manière précipitée pour mener des attaques, d’une moindre envergure et moins meurtrières que prévu.

Le gouvernement a décidé de maintenir le niveau d’alerte terroriste à 4, évitant son niveau maximum, 5, synonyme de risque d’attentat imminent, avec une présence renforcée de l’armée dans les rues.

Atlasinfo avec AFP

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