"Des agents de la police nationale ont arrêté à Almeria et Murcie", dans le sud-est de l’Espagne, dix Algériens soupçonnés d’avoir fait "entrer en Espagne des dizaines d’immigrants arrivés" en bateaux de fortune, explique la police dans un communiqué.
"Chaque immigrant devait payer 600 euros pour pouvoir embarquer à l’aube et mettre le cap vers la côte espagnole", poursuit-elle.
Ces arrestations suivent l’interception, en novembre 2014, de deux bateaux à bord desquels voyageaient 38 migrants algériens, dont deux mineurs, partis d’une plage près d’Oran, dans le nord de l’Algérie, explique la police.
Alors qu’ils voyageaient en haute mer, le moteur de l’une des embarcations est tombé en panne. Pour attirer l’attention des secours, quatre des personnes interpellées ont décidé de mettre le feu à un bidon d’essence.
Les flammes ont atteint les vêtements de quatre des voyageurs qui ont alors sauté à l’eau. Seuls trois d’entre eux sont parvenus à remonter à bord, le quatrième est mort noyé. Un autre occupant a disparu lors de la même traversée, selon la police, qui ne fournit pas plus de détails.
L’Espagne est l’une des principales portes d’entrée de l’immigration clandestine en Europe. Seuls 14 km de mer séparent l’Espagne et le Maroc dans le détroit de Gibraltar, pour environ 230 km entre Oran et Almeria.
Les secours en mer espagnols sont venus en aide à 3.500 migrants naviguant à bord d’embarcations de fortune en 2014, selon le gouvernement, soit une hausse de 55% par rapport à l’année précédente.