Espagne : Rajoy avertit du risque de troisièmes élections législatives en un an

L’Espagne risque de connaître ses troisièmes élections législatives en un an si l’opposition socialiste continue à bloquer la formation d’un gouvernement, a averti mardi le conservateur Mariano Rajoy, chef du gouvernement sortant.

Source AFP

Le chef du Parti socialiste Pedro Sanchez a refusé mardi de "faire le travail" des conservateurs en entrant dans une grande coalition ou en concluant des accords de gouvernement, après un entretien d’une heure avec M. Rajoy. "Si M. Sanchez maintient son +non+ nous allons vers de nouvelles élections", a ensuite déclaré M. Rajoy en conférence de presse.

Vainqueur par deux fois des élections, en décembre et en juin dernier, M. Rajoy est toujours incapable de former un gouvernement, faute de majorité absolue.

Son cabinet ne peut qu’expédier les affaires courantes. Il ne peut pas préparer les réductions de dépenses demandées par la commission européenne ni prendre d’initiatives pour apaiser les forces indépendantistes en Espagne.

Il a déclaré aux journalistes avoir proposé à Pedro Sanchez de discuter du programme d’un prochain gouvernement, qui porterait sur des réformes institutionnelles, économiques et sociales.

"Que les partis de droite se mettent d’accord entre eux, la gauche ne va pas appuyer la droite", a répondu M. Sanchez devant les journalistes.

Les autres partis de droite ont cependant refusé à l’avance de s’entendre avec M. Rajoy, qui ne compte que 137 députés sur 350 à la chambre.

Mariano Rajoy doit encore s’entretenir mercredi avec le chef du parti libéral Ciudadanos, Albert Rivera, qui ne propose jusqu’à présent que de s’abstenir en sa faveur. Mais même un hypothétique appui des 32 députés de Ciudadanos ne suffirait pas pour atteindre la majorité absolue de 176 sièges.

"Le non du Parti socialiste bloque la formation d’un gouvernement et nous allons vers de nouvelles élections", ce qui serait "un non sens, une folie", a insisté M. Rajoy.

M. Sanchez n’a cependant pas exclu que son parti s’abstienne lors d’un vote de confiance pour permettre à Mariano Rajoy de former un gouvernement minoritaire, comme l’a proposé son prédécesseur Felipe Gonzalez, chef du gouvernement de 1982 à 1996. "C’est le comité fédéral du Parti qui décidera en dernière instance s’il y a un changement de position", a-t-il dit.

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