Espagne: Podemos et PSOE ne voteront pas en faveur de l’investiture d’un gouvernement du PP

Les deux principales formations de gauche en Espagne, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et Podemos, ont exprimé lundi leur refus de voter en faveur de l’investiture d’un gouvernement dirigé par le Parti populaire (PP(droite), vainqueur des élections législatives tenues dimanche.

"Podemos ne permettra pas l’investiture d’un gouvernement du PP ni à travers le vote ni par l’abstention", a affirmé, lors d’un point de presse, le secrétaire général de Podemos et candidat de ce parti à la présidence du gouvernement, Pablo Iglesias, rapellant que grâce à ses alliances avec les partis nationalistes en Catalogne, à Valence et en Galicie, sa formation dispose désormais de 69 sièges au Congrès des députés.

Il a par ailleurs posé comme condition de l’appui de son parti à un éventuel gouvernement formé par le PSOE l’acception par ce dernier du caractère plurinational de l’Espagne.

Quant à la stratégie de coalition de Podemos, Iglesias a indiqué que le Conseil citoyen, organe décideur de la formation, examinera après les vacances de fin d’année toutes les hypothèses possibles.

De son côté, le secrétaire d’organisation du PSOE, César Luena, a affirmé que son parti ne compte pas soutenir le candidat du PP pour la présidence du gouvernement, Mariano Rajoy, refusant de confirmer l’éventualité d’entrer dans une coalition avec d’autres partis de la gauche.

Luena, qui a fait appel à la "prudence et à la responsabilité", a relevé que c’est bien Rajoy qui doit "prendre l’initiative" et tenter de former un cabinet, étant donné que son parti a été le plus voté, estimant qu’il est tôt pour parler de la formation d’un gouvernement par le PSOE.

A rappeler que le président du gouvernement sortant et chef du PP, Mariano Rajoy, avait indiqué dimanche qu’il va essayer dans les prochains jours de former un gouvernement, affirmant que "le Parti qui remporte les élections doit former un gouvernement".

Rajoy, dont le parti a remporté ces élections avec 123 sièges, a reconnu toutefois que la tâche ne sera pas du tout facile et nécessitera "dialogue, entente et accords", soulignant que "l’Espagne a besoin de stabilité, de sécurité et de confiance".

Le leader de Ciudadanos, Albert Rivera, estime, pour sa part, que l’unique façon d’éviter l’impasse politique est une abstention de son parti et du PSOE.

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