Eric Zemmour débarqué d’iTELE
La chaîne d’information continue iTELE a annoncé mettre fin à l’émission « Ca se dispute » avec Eric Zemmour.
Dans un autre communiqué, la Société des journalistes (SDJ) de la chaîne s’est "félicitée" de cette "prise de position forte" qu’elle "attendait". "Les déclarations d’Eric Zemmour dans le Corriere della Sera ont profondément choqué les membres" de la SDJ qui s’est "mobilisée" dès le début de la semaine à ce sujet, écrit-elle. "LA SDJ après consultation estime dans sa très large majorité qu’Eric Zemmour, à cause des propos tenus n’a plus sa place d’éditorialiste sur l’antenne d’iTELE".
Pas de "précipitation"
"Nous avons perçu du trouble et de la colère autour des propos d’Eric Zemmour, mais nous n’avons pas voulu agir dans la précipitation, pour ne pas qu’on puisse dire que nous avons été manipulés ou instrumentalisés", a expliqué au journal Le Monde la directrice de la rédaction, Céline Pigalle. La responsable de la rédaction de la chaîne a expliqué avoir filmé un entretien avec Eric Zemmour pour lui permettre de s’expliquer, mais selon elle "les réponses qu’il a apportées n’ont pas dissipé le trouble".
Le polémiste, qui travaille aussi pour Le Figaro et RTL, a été très critiqué cette semaine après la diffusion d’un entretien au quotidien italien Corriere della Sera. Il y déclarait que les musulmans "vivent entre eux, dans les banlieues" et que "les Français ont été obligés de les quitter".
"Faire cesser la diffusion de la haine"
Même s’il a réfuté avoir répondu à une question sur la "déportation de 5 millions de musulmans français", comme l’affirme le texte de l’entretien, datant du 30 octobre mais relayé récemment, ses propos ont suscité une vague d’indignation. De nombreuses associations antiracistes ou de défense des musulmans ont porté plainte contre lui.
Dans une lettre ouverte, plusieurs associations et personnalités politiques et culturelles ont appelé le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) à "faire cesser la diffusion de la haine d’Éric Zemmour". Le polémiste a dénoncé "une manipulation fantastique". L’auteur du "Suicide français" avait déjà suscité la controverse en écrivant que Vichy avait sauvé des juifs, ou en évoquant des "bandes" d’étrangers qui selon lui "dévalisent, violentent ou dépouillent" la France.