Entre Bine El Ouidane et Azilal, « Titrite », la maison d’hôtes sur la route des dinosaures

C’est l’histoire d’un amour fou et d’une passion qui soulève les montagnes de l’Atlas. L’histoire d’Yza et Hassan, un jeune couple qui a laissé tomber la ville et ses lumières, des carrières bien établies et le confort d’une vie programmée et formatée pour ouvrir une maison d’hôtes, à mi chemin entre Azilal et Bine el Ouidane. Comme surgi de nulle part, le lac est à quelques kilomètres à peine. Les cascades d’Ozoud sont de l’autre côté, à la sortie de la ville d’Azilal.

Reportage (à Azilal, correspondance Atlasinfo)

Le jeune couple n’entend pas vivre d’amour et d’eau fraîche. Il croit à sa bonne étoile. Leur maison d’hôtes s’appellera « Titrite de l’Atlas », l’étoile de ces montagnes, « pour des nuits encore plus étoilées ». Six chambres sont aménagées « à la berbère ». Une salle de jeu, un hammam au feu de bois et autres commodités complètent l’offre. Le couple écume les souks avoisinants, chinent et découvrent des petits trésors pour couvrir les lits, les murs, les sols. Des climatiseurs sont installés pour supporter les grandes chaleurs de l’été et le froid glacial de l’hiver. « Yza est obnubilée par le confort de nos clients. Elle a pensé au moindre détail pour qu’ils se sentent bien, et comme chez eux », confie Hassan, l’époux admiratif de sa femme.

Yza le lui rend bien. Elle ne tarit pas d’éloge sur l’immense jardin aménagé par Hassan. « Comme Candide de Voltaire, il a cultivé notre jardin », dit Yza, des trémolos dans la voix. Verdoyant et luxuriant, il est une invitation aux senteurs. Entre les rosiers et grenadiers, le temps suspend son vol dans le jardin de Titrite. Au fond, et à l’image d’une oasis, la piscine aux mille couleurs appelle au rafraîchissement. De la terrasse, on peut voir la tente caïdale, chapiteau majestueux pour accueillir les mariages locaux, les séminaires et autres team building.

Cela fait à peine quelques mois que Hassan et Yza ont ouvert leur maison d’hôtes sur les hauteurs de l’Atlas. Ils s’investissent corps et âme pour vivre de leur projet. Uni pour le meilleur, le couple fait équipe. Yza, l’ancienne chargée de communication, s’occupe du marketing et de la communication digitale de « Titrite ». Elle est aussi derrière les fourneaux pour les tagines berbères que Hassan sert aux clients.

Hassan le diplômé en management, lui, est aux commandes pour les randonnées, les visites, la logistique et l’achat de tous les produits du terroir. Elle organise les cures detox. Il va à la cueillette des plantes médicinales aux vertus miraculeuses. Les deux jeunes investisseurs qui ont fui la capitale ont des rêves plein la tête. La route des dinosaures les inspire. Il y a des millions d’années la région était une vaste plaine investis par les dinosaures. Le musée qui accueille le premier dinosaure découvert ici sera, dit-on, inauguré dans les prochaines semaines.

Le Haut Atlas central, berceau du géoparc de M’Goun, le plus élevé et le plus vaste des grands ensembles montagneux du Maroc culmine à 4070m. Il recèle d’un patrimoine géologique exceptionnel : géosites, sites géotouristiques, empreintes de dinosaures, gravures rupestres, cascades d’Ozoud, Rocher de Mastfran, cascades d’Ozoud, pont naturel d’Iminifri. Hassan et Yza croit en leur bonne étoile : sur la route des dinosaures tous les défis sont permis.

La nuit tombe. Ici le crépuscule est toujours une surprise, une effusion de couleurs, une toile à couper le soule. Le jardin de Titrite sent bon. Le temps se rafraîchit. « Il faut que je pense à couper le bois », chuchote Hassan en regardant la cheminée imposante. Yza, elle, pense déjà à l’offre du nouvel an sur les cimes de l’Atlas.

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