Enseignement supérieur : la France mise sur le Maroc pour renforcer son attractivité en Afrique

Dans le cadre de la visite de François Hollande au Maroc, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso doit signer ce jeudi huit accords avec ses homologues marocains.

Enseignement supérieur : la France mise sur le Maroc pour renforcer son attractivité en Afrique
Trois mois après la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et à l’occasion du déplacement de François Hollande mercredi et jeudi au Maroc, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso s’apprête à signer huit accords visant à rapprocher Paris et Rabat en matière d’enseignement supérieur et de recherche.

Parmi ces accords figurent la création de l’Ecole centrale de Casablanca (ECC), celle de l’Institut méditerranéen de logistique et des transports de Tanger en partenariat avec l’Ecole nationale des ponts et chaussées (ENPC) ou encore celle d’une Ecole d’architecture à l’Université internationale de Rabat. L’objectif de Geneviève Fioraso est double, assure-t-on dans son entourage : développer « un espace euro-méditerranée notamment pour l’enseignement supérieur, la recherche, la mobilité étudiante » et « innover pour permettre à la France de rester parmi les premiers partenaires économiques du Maroc, face à la montée de la Chine ». « En installant des écoles au Maroc, la France peut renforcer son attractivité en Afrique », affirme un document du ministère rédigé pour la visite.

L’Ecole centrale de Casablanca formera des ingénieurs généralistes de haut niveau sur le modèle de l’Ecole centrale de Paris. Elle ouvrira en septembre 2014. Et doit accueillir des promotions d’une centaine d’élèves. L’Institut méditerranéen de logistique et des transports doit permettre de former des ingénieurs, des techniciens et des cadres « aux standards internationaux dans les domaines de la logistique et des transports ».

La France propose aussi de combler les gros besoins en formation du pays en créant un établissement de formation tout au long de la vie, avec l’appui du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). Sa mission : aider les institutions marocaines en charge de la formation professionnelle supérieure et accompagner les universités et grandes écoles marocaines dans la construction de leur offre de formation.

La mise sur pied d’un « INSA Maroc » pour une formation d’ingénieur de haut niveau se limitera pour l’instant à une étude, sur six mois, du projet de création. C’est moins que ce que certains espéraient en décembre, à savoir un véritable établissement franco-marocain permettant la reconnaissance directe des diplômes.

L’idée est néanmoins, selon le ministère français de l’enseignement supérieur, de « créer des liens forts avec les entreprises » françaises, européennes, marocaines et plus généralement d’Afrique du Nord en dispensant « une formation d’ingénieur innovant et (d’)entrepreneur de haut niveau ».

D’autres accords de collaboration sont attendus, comme un partenariat entre l’école d’architecture de l’Université internationale de Rabat et l’Ecole d’architecture de Nancy. La France devrait aussi soutenir la création de la faculté de médecine d’Agadir, prévue pour septembre 2013.

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