Energies renouvelables : le Maroc souhaite un « appui » européen à ses projets (Abdelkader Amara)

Le Maroc compte sur un « appui » à la fois « politique » et « technologique » de l’Europe à ses projets en matière d’énergies renouvelables, a déclaré vendredi à l’AFP le ministre marocain de tutelle, Abdelkader Amara, au terme d’un entretien à Rabat avec l’ambassadeur de l’UE, Rupert Joy.

Le royaume, dépourvu d’importantes réserves en hydrocarbures à ce jour, s’est fixé pour objectif de couvrir 42% de ses besoins en 2020 grâce aux énergies renouvelables. A terme, il espère même pouvoir exporter à destination du continent européen voisin.

Vendredi après-midi, MM. Amara et Joy ont "passé en revue un certain nombre de projets" et fait un point "en matière d’appui au budget et d’assistance technique", a indiqué le ministre marocain de l’Energie et de l’Environnement.

Cet échange a aussi été l’occasion de réaffirmer l’intérêt du Maroc à une "intégration au marché électrique européen", qui passe notamment par "le renforcement de l’interconnexion avec l’Espagne" et permettrait au royaume "d’exporter mais aussi d’importer", a-t-il relevé.

"Le Maroc est en train d’investir, de prendre son courage à deux mains. Il faudrait que de l’autre côté il y ait une vision à plus long terme. (…) Nous avons besoin à la fois d’un appui politique -pour faire avancer les dossiers- et technologique", a encore plaidé M. Amara.

Concernant l’énergie solaire, le coût du plan marocain est évalué à neuf milliards de dollars.

En Europe, le projet Desertec s’est fixé pour mission la création dans les 40 ans d’un vaste réseau d’installations solaires et éoliennes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Mis en oeuvre à partir de 2009, celui-ci a toutefois pâti depuis de la crise économique, voire des soubresauts liés au Printemps arabe.

Le Maroc est, depuis 2008, le seul pays à disposer d’un "statut avancé" (entre celui d’associé et celui de membre, qui permet des relations renforcées) auprès de l’UE. Rabat et Bruxelles sont par ailleurs actuellement engagés dans des pourparlers pour la conclusion d’un Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca).

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